Présidentielle : Le FFS opte pour Aouchiche

Le Front des forces socialistes (FFS) a fait son choix. Le parti a dévoilé ce vendredi l’identité de son candidat pour la prochaine présidentielle du 7 septembre prochain, mettant ainsi fin aux supputations.

Il s’agit de son secrétaire général, Youcef Aouchiche, dont la candidature a été validée par les congressistes, réunis dans un congrès extraordinaire à Zéralda, dans la banlieue ouest d’Alger.

C’est la première fois que le FFS se présente à une élection présidentielle depuis celle de 1999. Cette année-là, son candidat et chef historique, le défunt Hocine Aït Ahmed a pris part à l’élection mais n’a pas pu terminer sa campagne électorale en raison d’un malaise. Cependant, il s’est rapidement retiré de cette présidentielle avec cinq autres candidats pour protester contre la fraude et dénoncer le parti-pris de l’Administration et son favoritisme pour le candidat Abdelaziz Bouteflika.

Pour les observateurs, c’est un vrai plébiscite car il n’y a eu que deux voix contre et deux abstentions parmi les congressistes. 

Dans un discours prononcé après le vote, Youcef Aouchiche a affirmé que cette élection est « une occasion pour marquer la différence, en portant un message d’espoir et une énergie positive ».

« Nous porterons à cette occasion un projet présidentiel qui s’articule sur une vision claire, cohérente et participative, alliant actions prioritaires et projections futuristes, en prenant en considération nos réalités et nos différentes possibilités », a-t-il ajouté.

Selon le candidat du FFS, « renforcer le pays, l’immuniser et le développer est une grande ambition qui ne se réalise que grâce à un vrai changement », et ce dernier passe par des « institutions légitimes et démocratiques, une séparation des pouvoirs effective, un Parlement renforcé et respecté, une justice et des médias indépendants, les corps intermédiaires au cœur du changement, une décentralisation effective et un développement économique harmonieux, en réhabilitant la valeur du travail et la liberté d’entreprendre ».

Pour M. Aouchiche, « face aux multiples défis de notre pays et de notre monde, une action cohérente et un langage de vérité permettront de recréer la confiance, de redresser notre pays et de le rassembler autour d’un projet commun pour le changement, la préservation du pays et le respect des libertés et du pluralisme ».

Il convient de souligner que le président du congrès avait exposé, avant le vote, les raisons ayant motivé la décision du FFS de participer à ce rendez-vous électoral. Affirmant que le FFS a choisi « l’autonomie dans la prise de décision », il a indiqué que « la scène politique se caractérise par la fermeture et les allégeances » et que « cette participation à la présidentielle est une option choisie « après mûre réflexion » mais surtout « après avoir mis sur la table toutes les options possibles ».

Le président du congrès a longtemps évoqué « le contexte géopolitique international et la situation à nos frontières qui ont poussé les militants du FFS à assumer une responsabilité historique », soulignant surtout les menaces, les périls et les risques qui pèsent sur la souveraineté nationale.

Il a également rappelé aux congressistes présents les revendications du FFS sur le plan intérieur, en réaffirmant ses exigences relatives à « l’ouverture des champs politique et médiatique, et la suppression de l’article 87 bis ».

Pour rappel, il y a quinze jours, le FFS avait décidé, lors d’une session extraordinaire de son Conseil national, de prendre part à cette élection présidentielle.

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