Programmes des candidats à la présidentielle : La part du lion pour le développement économique

Les questions économiques et sociales sont placées au rang des priorités par les trois candidats à la présidentielle. 80% des programmes sont axés sur ces volets. C’est ce qu’a affirmé le professeur en économie Mohamed Achir, qui a signalé un pragmatisme dans les interventions les trois postulants à la magistrature suprême du pays.

 Durant ces trois premiers jours de campagne, les questions économiques et sociales ont dominé les discours des candidats ou les représentants lors de leurs différentes interventions. «80% des programmes sont axés sur le volet économique et social. Les trois candidats ont insisté sur ces questions et ont mis en avant l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens, leurs conditions de vie et ont insisté sur leur engagement pour rétablir la classe moyenne », a précisé M. Achir au Jeune Indépendant, lequel a aussi signalé l’intérêt accordé par ces derniers pour la relance de l’activité économique, l’encouragement de l’investissement et la diversification de l’économie.

La question de l’économie est placée comme une priorité par les candidats qui « veulent cibler les besoins réels et immédiats des électeurs ». Il a ainsi souligné le pragmatisme qui caractérise les discours des trois candidats, loin des promesses électorales.

 Bien qu’une différence existe au niveau des propositions des candidats, ils manifestent le même intérêt pour les questions économiques, a noté le professeur en économie. Il a, dans ce sens, signalé les interventions du Président sortant qui s’inscrit dans un processus de continuité, proposant de poursuivre les efforts de la relance économique. Des engagements fermes ont été en effet réitérés par le président sortant, s’agissant de l’habitat, les augmentations de salaires et des retraites ainsi que la poursuite du chemin du développement économique.

Le Président sortant et candidat indépendant à l’élection présidentielle, Abdelmadjid Tebboune, s’est engagé à poursuivre les réformes entamées durant son premier mandat et à maintenir et renforcer la politique sociale de l’Etat. Il s’est engagé à poursuivre « les acquis dans le volet économique et financier ». Dans son intervention lors de l’émission « Expression directe » diffusée par les médias audiovisuels, il s’est engagé à poursuivre « la politique de soutien aux jeunes, la préservation du caractère social de l’Etat », évoquant la récupération des fonds détournés, l’augmentation des salaires pour atteindre 100% d’ici 2027, outre la valorisation des pensions de retraite et la réalisation des projets de l’habitat, toutes formules confondues.

Il a, en outre, réitéré son engagement à poursuivre la réduction du taux de l’inflation. Les représentants du candidat Tebboune ont aussi, de leur côté, mis en avant les engagements du Président pour la relance de l’économie nationale et ont surtout évoqué les réalisations faites durant ces dernières années, à l’instar de Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El-Bina, qui a opté pour la wilaya de Tindouf où se trouve le projet de Gara Djebilet, lancé par le président, pour donner le coup de starter à la campagne électorale. Il a en outre évoqué l’intérêt accordé pour la réalisation des zones franches.

Le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a de son côté souligné l’importance accordée au développement économique et social. Selon M. Achir, un grand intérêt est également accordé au volet social (améliorations des conditions de vie des citoyens, rétablissement de la classe moyenne…) par le FFS. Une évidence selon le professeur en économie, d’autant que cela s’inscrit dans l’idiologie même du parti. C’est à la question de la sécurité alimentaire que s’est intéressé, le candidat du FFS lors du deuxième jour de campagne.

Lors d’une activité de proximité dans la wilaya de Tipaza, M. Aouchiche mis en avant le potentiel de l’Algérie pour assurer la sécurité alimentaire. Il a ainsi exprimé son engagement « à créer des pôles agricoles dans toutes les régions du pays », en plus « d’accompagner et soutenir les agriculteurs pour assurer la disponibilité du produit, lutter contre la spéculation, et partant assurer la stabilité des prix au service du citoyen ». 

Même son de cloche du côté de candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Hassani Cherif Abdelaali, qui s’est engagé, vendredi à Tébessa, à développer les zones frontalières et à renforcer l’exploitation de leur potentiel.

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