Scandale marocain à Tokyo : Le Makhzen de la baltaga 

Le Makhzen au cœur d’un nouveau scandale planétaire. Outre ses agissements habituels dont les maîtres-mots sont voyoucratie et « baltaga », voici que les média mensonges véhiculés par une presse aux ordres du Palais fondent comme neige au soleil. Non content de la présence protocolaire normale de la délégation sahraouie à Tokyo pour participer à la réunion […] The post Scandale marocain à Tokyo : Le Makhzen de la baltaga  appeared first on Le Jeune Indépendant.

Aou 25, 2024 - 00:00
 0
Scandale marocain à Tokyo : Le Makhzen de la baltaga 

Le Makhzen au cœur d’un nouveau scandale planétaire. Outre ses agissements habituels dont les maîtres-mots sont voyoucratie et « baltaga », voici que les média mensonges véhiculés par une presse aux ordres du Palais fondent comme neige au soleil.

Non content de la présence protocolaire normale de la délégation sahraouie à Tokyo pour participer à la réunion préparatoire du TICAD, le forum nippo-africain, un diplomate pour le moins que l’on puisse le qualifier de « voyou » et de « brigand » s’est jeté sur le délégué sahraoui dans le but de le frapper et de lui subtiliser ses documents. N’eut été l’intervention énergique du délégué algérien qui a neutralisé l’agresseur, le diplomate sahraoui aurait été lynché. Ce pugilat épique s’est déroulé sous les regards ébahis des autres délégations africaines et de l’hôte japonais.

Cette récidive du Makhzen s’explique par une sorte de schizophrénie existentielle. Et pour cause ! En adhérant en 2017 à l’Union africaine, le Makhzen a claironné à celui qui voulait l’entendre que c’est un retour aux instances panafricaines. Faux. Rabat n’est pas membre fondateur de l’UA en 2002, elle l’a rejoint en demandant l’adhésion en 2017. Ainsi, le Maroc a été obligé de publier dans son bulletin officiel (JO), l’acte d’adhésion mentionnant la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et son président Ibrahim Ghali. Ainsi, face à l’opinion publique internationale, Rabat reconnait explicitement l’existence de la RASD, ce qui met les Marocains mal à l’aise devant leur propre opinion, les poussant à surenchérir à chaque fois.

Partant de là, le Makhzen tente depuis des années à entrainer la communauté internationale dans une quête chimérique de retrait de reconnaissance à la RASD, non seulement de la part des Etats, mais surtout des organismes et groupements continentaux et internationaux. Outre les tentatives passées de délégitimation de la présence sahraouie au sein du Forum Europe-Afrique, voilà que la diplomatie enragée du Makhzen mise depuis quelques années sur le TICAD, le forum Japon-Afrique. Tout le monde se souvient du froid diplomatique entre Rabat et Tunis après le sommet du Ticad dans la capitale tunisienne où le président Ghali a été reçu avec tous les honneurs dus aux chefs d’Etat. Le Makhzen, telle une vierge effarouchée, a crié au scandale.

Mais le scandale, c’est la diplomatie enragée de Bourita qui le provoque à chaque fois. A Addis Abeba, lors de la dernière réunion des chefs de la diplomatie africaine, les médias marocains ont tenté d’intoxiquer l’opinion publique internationale sur l’exclusion imminente de la RASD des instances continentales. Peine perdue. Celle-ci est plus que jamais un membre agissant de l’UA, mais elle est également partie prenante de toutes les formules de partenariats entre le continent et ses partenaires internationaux.

Pour revenir au dernier TICAD, et lors de la préparation de la réunion de Tokyo, le Maroc a tenté de convaincre ses alliés africains, ainsi que le pays hôte, de ses propositions visant à exclure la République Arabe Sahraouie Démocratique, et toutes ses tentatives ont complètement échoué. En effet, on peut dire que la défaite subie par le Maroc peut être qualifiée d’humiliante quand on voit le ministre sahraoui des Affaires étrangères participer avec les pleins pouvoirs aux côtés de ses homologues africains à cette réunion. De plus, le ministre sahraoui participe avec la protection personnelle assurée par le Japon, pays hôte, qui en a, vraisemblablement, assez de la diplomatie d’intimidation et de violence pratiquée par l’occupant marocain.  

Ce qui a été observé lors de la réunion de Tokyo et dans les expériences qui l’ont précédée, c’est la transformation radicale dont a été témoin la diplomatie marocaine dans le contexte de son identification à l’occupation sioniste et du bénéfice de son expertise et de ses expériences face à la lutte du peuple sahraoui afin d’exercer leurs droits légitimes et inaliénables à l’indépendance et à l’autodétermination.

Face à son incapacité à convaincre divers acteurs à l’intérieur et à l’extérieur du continent de ses prétendues thèses, le Makhzen a commencé à recourir systématiquement à la violence et à l’intimidation pour réaliser ses chimères. Ce que nous avons vu ce samedi, c’est l’attaque du diplomate marocain contre l’ambassadeur sahraoui qui a jeté tout son corps à terre, est une image qui porte en elle plus d’un sens :

La première indication est que ces personnes ne peuvent pas être décrites comme des diplomates, mais plutôt comme des voyous, des « baltaguis » et des vagabonds. Deuxième indication, c’est l’état de désespoir dans lequel l’occupation marocaine a atteint après que ses espoirs ont été déçus, et elle a promu un succès diplomatique imaginaire à travers toutes les plateformes et sites Internet, officiels et non officiels.

Troisième et dernière indication : l’incident récent, et les incidents similaires antérieurs, ne peuvent être que le résultat du rapprochement maroco-sioniste et du fait que le Makhzen bénéficie des expériences de l’entité sioniste dans sa répression, sa persécution et son agression contre le peuple palestinien par tous les moyens illégaux.

Ce qui s’est passé à Tokyo n’est qu’un énième épisode de la diplomatie enragée, mensongère et voyou promue par le Palais royal et ses sbires. La connivence entre Rabat et Tel Aviv, avec le soutien des puissances impérialistes est une nouvelle illustration de la faillite morale de tout un régime qui a vendu son âme au diable.

The post Scandale marocain à Tokyo : Le Makhzen de la baltaga  appeared first on Le Jeune Indépendant.

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow