Hausse de l’espérance de vie des Algériens

L’espérance de vie globale des Algériens a augmenté à 79,6 ans en 2023, après le net recul enregistré au cours de la période 2020/2021, marquée par la pandémie de Covid-19. C’est ce qu’a indiqué l’Office national des statistiques (ONS) dans un document présentant les statistiques sur la démographie algérienne de 2020 à 2023. L’Office national […] The post Hausse de l’espérance de vie des Algériens appeared first on Le Jeune Indépendant.

Jul 13, 2024 - 23:25
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Hausse de l’espérance de vie des Algériens

L’espérance de vie globale des Algériens a augmenté à 79,6 ans en 2023, après le net recul enregistré au cours de la période 2020/2021, marquée par la pandémie de Covid-19. C’est ce qu’a indiqué l’Office national des statistiques (ONS) dans un document présentant les statistiques sur la démographie algérienne de 2020 à 2023.

L’Office national des statistiques précise que des différences sont enregistrées entre les hommes dont le seuil est de 78,2 ans et les femmes dont le seuil a dépassé, pour la première fois depuis la crise sanitaire, le seuil de 80 ans, atteignant 81 ans en 2023.

Il a relevé qu’après des pics de mortalité enregistrés en raison de la crise sanitaire mondiale, le nombre de décès a commencé à diminuer en 2022, pour atteindre 192 000 en 2023.

Selon les données de l’ONS, l’Algérie affiche une population en augmentation constante, atteignant 46,7 millions d’habitants au 1er janvier 2024. Cette tendance devrait se poursuivre, avec une population projetée à 47,4 millions d’habitants au 1er janvier 2025.

L’étude précise que la population algérienne a atteint environ 46,3 millions d’habitants au 1er juillet 2023, ajoutant que 895 000 naissances vivantes, 192 000 décès et 278 000 mariages ont été enregistrés durant cette année.

Paradoxalement, en dépit de l’augmentation constante de la population, il a été relevé que l’année 2023 a été marquée par la poursuite de la baisse de la natalité, où on assiste, pour la première fois depuis 2010, à un recul des naissances sous le seuil de 900 000 enregistrements. Ce recul s’inscrit dans une tendance à la baisse observée depuis 2017, influencée par des facteurs économiques et sociaux. Il a également été constaté une légère prédominance masculine avec 105 garçons pour 100 filles parmi les nouveau-nés.

La structure par âge de la population montre également certains changements au fils des années. La part des jeunes enfants de moins de cinq ans a diminué, passant de 11,7 % en 2019 à 10,2 % en 2023, tandis que celle des adolescents de 5 à 14 ans a augmenté pour constituer désormais 20,2 % de la population totale.

Parallèlement, la part des personnes en âge d’activité, âgées entre 15 et 59 ans, continue de décroître, passant de 60,0 % à 59,2 % entre 2019 et 2023.

La part des personnes âgées de 60 ans et plus a également augmenté pour atteindre 10,5 % de la population, contre 9,5 % en 2019, avec près de 5 millions de personnes âgées. Parmi cette tranche a été enregistrée une proportion significative des plus de 70 ans, évaluée à 2 127 000 personnes et plus de 707 000 personnes âgés de 80 ans et plus.

En outre, l’ONS relève que la superposition des pyramides des âges de 2008 et 2023 fait ressortir que la phase de transition démographique se poursuit toujours. Laquelle transition se traduit par un rétrécissement de la base de la pyramide, après l’élargissement observé les dernières années, mais aussi le rétrécissement de la tranche des 15-19 ans, celle des 20-24 ans, et, à un degré moindre, celle des 25-29 ans.

Abordant les statistiques de la mortalité infantile, il a été constaté une stabilité du taux de mortalité infantile au cours de la période 2020-2023. Estimé à 19,9 % au niveau national au cours de l’année 2023, il atteint 21,9 % auprès des garçons et 17,8 % auprès des filles. Le taux de mortalité néonatale est estimé, quant à lui, à 15,7 %, plus précisément à 17,5 % pour les garçons et 13,9 % pour les filles.

Par ailleurs, concernant le nombre de mariages et de divorces, l’étude de l’ONS fait ressortir que la baisse de l’effectif des mariages, enclenchée depuis 2014, se poursuit avec un rythme plus accéléré en 2020. 285 000 unions sont enregistrées au cours de l’année 2020, soit une baisse relative de plus de 10 % par rapport à l’année 2019 Un effet de récupération a été observé l’année suivante, avec un effectif global de 315 000 unions, mais à compter de l’année 2022, la baisse se poursuit pour atteindre 278 664 en 2023.

Cette baisse affecte également le taux de nuptialité qui s’établit à 6 % en 2023, soit le même niveau atteint au début des années 2000. Cette baisse continue de la nuptialité conforte une fois de plus l’hypothèse de l’impact de la modification de la structure par âge de la population sur le recul du volume des mariages.

Il est ainsi expliqué que l’évolution de la population âgée de 20 à 34 ans, population où se contractent 80 % des mariages, fait ressortir une régression du volume de celle-ci d’une allure assez visible à compter de 2015, laquelle population est passée de 10,997 millions à 9,861 millions entre 2015 et 2023. Avec le maintien de la baisse du volume de cette population dans les années à venir, il est probable que la baisse du volume des mariages se poursuive jusqu’à l’horizon 2025-2030, selon les prévisions de l’ONS.

En parallèle, il a été constaté une hausse du nombre de divorces, s’élevant à 93 402 ruptures enregistrées par les services du ministère de la Justice en 2023. Le taux brut de divorces, exprimé par le rapport entre le nombre de divorces et la population moyenne de l’année, est passé de 1,52 ‰ à 2,02 ‰ entre 2019 et 2023. D’autre part, le taux de divorce, qui est défini comme étant le rapport entre l’effectif des divorces et celui des mariages contractés durant la même année, et qui est passé de 20,9 % à 33,5 %, traduit également une augmentation de ce taux durant la même période.

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