Sécurité routière: Permis de conduire numérisation de la formation puis des examens

Afin d’améliorer le niveau de formation et prouver les compétences nécessaires pour obtenir le permis de conduire, la Délégation nationale à la sécurité routière, en collaboration avec le Centre de recherche sur l’information scientifique et technique, a lancé, hier, un projet de numérisation du système d’examens et de formation pour l’obtention du permis de conduire.

Par Thinhinane Khouchi

Les bilans des accidents de la route enregistrés par les services de la Gendarmerie nationale ou ceux de la Protection civile sont souvent lourds. En effet, le phénomène a pris des proportions alarmantes. Pour ce qui est des tranches d’âge, les conducteurs les plus impliqués dans les accidents sont ceux âgés entre 25 et 29 ans, soit de nouveaux conducteurs, alors que la majorité des personnes tuées ou blessées sont des jeunes de moins de 29 ans. Le facteur humain est largement pointé du doigt dans cette hécatombe. Les spécialistes assurent que la qualité de la formation dispensée au niveau des auto-écoles n’est pas à la hauteur. Afin de minimiser les dégâts et assurer la sécurité routière aux citoyens, le gouvernement a décidé de changer quelques règles concernant les examens pour l’obtention du permis de conduire. Ce changement majeur verra l’entrée de nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le processus de formation, mais également dans l’épreuve en question. Dans le détail, la Délégation nationale à la sécurité routière, en collaboration avec le Centre de recherche sur l’information scientifique et technique, a donc lancé hier un projet de numérisation du système d’examens pour l’obtention du permis de conduire. Ce projet vise à améliorer le niveau de formation et à prouver les compétences nécessaires pour obtenir le permis. Ce nouveau système fournira également aux candidats les connaissances relatives à différents domaines, celles qui seront utiles aux futurs conducteurs. Par ailleurs, le nouveau système disposera ainsi d’une banque de questions sur le code de la route. Les candidats retrouveront également des informations sur la conduite défensive et les premiers secours. La mise en œuvre du projet a débuté hier 20 mai et se fera progressivement sur une période de six mois. Selon les explications des spécialistes, lors de la passation de l’examen théorique, le candidat répondra à des questions face à un ordinateur. Il sera néanmoins supervisé par un examinateur qui sera également chargé d’approuver et valider les résultats. Le but de la numérisation de ce système est également de minimiser l’intervention humaine dans les examens du permis de conduire. Ce système qui vise à donner plus de crédibilité à cette épreuve, sera appliqué avec l’ouverture des centres d’examen et la formation en coopération avec les Centres nationaux d’enseignement à distance dont les locaux et les moyens pédagogiques seront exploités dans le but d’accorder plus de fiabilité aux examens du permis de conduire. Pour rappel, cette démarche entre dans le processus de numérisation des services publics entamé ces dernières années par l’Algérie. Ce projet a été placé au sommet des priorités du gouvernement algérien, sous les ordres du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
T. K.