Sommet arabe de Manama: Le Président Tebboune résolu à réformer la Ligue arabe

Le président de la République a réitéré jeudi son appel à «placer le dossier de réforme de la Ligue arabe en tête des priorités». «Une réforme dont l’urgence est de plus en plus pressante», a précisé Abdelmadjid Tebboune dans une allocution aux participants à la 33e session du Sommet arabe à Manama (Bahrein), lue en […]

Mai 17, 2024 - 23:40
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Sommet arabe de Manama: Le Président Tebboune résolu à réformer la Ligue arabe

Le président de la République a réitéré jeudi son appel à «placer le dossier de réforme de la Ligue arabe en tête des priorités». «Une réforme dont l’urgence est de plus en plus pressante», a précisé Abdelmadjid Tebboune dans une allocution aux participants à la 33e session du Sommet arabe à Manama (Bahrein), lue en son nom par le ministre des Affaires étrangères.

Par Meriem B.

«L’efficacité de l’action arabe commune et son efficience en cette conjoncture particulière et les grands défis qu’elle véhicule, impose de placer le dossier de réforme de la Ligue arabe en tête des priorités, une réforme dont l’urgence est de plus en plus pressante, d’autant que les motifs sont désormais connus de tous», a-t-il dit
Le chef de l’Etat a affirmé que «la cause palestinienne a, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’une Nation arabe unie et forte, qui soit à l’avant-garde de ses défenseurs et aux premiers rangs de ceux qui œuvrent pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain, comme solution juste, pérenne et définitive au conflit arabo-israélien», soulignant que «l’Algérie a œuvré, depuis son adhésion au Conseil de sécurité, à rehausser la place de la cause palestinienne au rang de cause centrale et de plus ancienne question inscrite à l’agenda de l’ONU». Le président de la République a indiqué que «le Sommet arabe se réunit, aujourd’hui, dans un contexte international difficile et une conjoncture régionale de plus en plus complexe, la crise aiguë qui a frappé de plein fouet les relations internationales étant désormais une réalité dont les répercussions se font ressentir dans les quatre coins du monde». Le président de la République a ajouté que «la paralysie des mécanismes d’action internationale multilatérale, en tête desquels notre Organisation onusienne et son organe central, le Conseil de sécurité, n’en est qu’une preuve de plus de la gravité de cette crise aiguë qui hypothèque le présent et l’avenir de la paix, de la sécurité, du développement et de la prospérité dans le monde». Concernant la région arabe, le président de la République a affirmé que «notre région arabe traverse, elle aussi, une conjoncture charnière, chargée de défis et de crises dont la dangerosité et la complexité se traduisent par les menaces existentielles qui guettent nos frères à Ghaza et les dangers auxquels fait face la cause palestinienne visant sa liquidation».  «L’Algérie a œuvré, depuis son adhésion au Conseil de sécurité, par fidélité et avec dévouement, à rehausser la place de la cause palestinienne au rang de cause centrale et de plus ancienne question inscrite à l’agenda de notre Organisation onusienne, mais aussi en tant que plus importante question à placer en tête des priorités de la Communauté internationale, et à soutenir en mobilisant tous les efforts nécessaires, eu égard à la place qu’elle occupe dans les cœurs de nos peuples», a poursuivi le président de la République. Dans ce contexte et outre les exigences dictées par la conjoncture actuelle en termes d’intensification des pressions pour mettre fin à l’agression israélienne, garantir l’acheminement des aides humanitaires et faire cesser la déportation des Palestiniens, a poursuivi le président de la République, «notre ferme conviction, en Algérie, est que l’après-guerre à Ghaza doit être complètement différent et opposé à l’avant-guerre, et que l’après-guerre à Ghaza appelle l’unification des rangs, la fédération des énergies et la mobilisation des efforts pour la relance d’un règlement du conflit qui soit sous-tendu par des bases justes, pérennes et définitives, conformément aux instruments internationaux auxquels a adhéré la Communauté internationale, dont des références, des garde-fous et une légalité immuable». «L’après-guerre à Ghaza doit, indéniablement, donner naissance au Projet national palestinien, consistant en l’édification d’un Etat palestinien indépendant, souverain, sans restrictions, ni conditions, ni entraves aucunes», a-t-il souligné. «Nous accueillons favorablement l’élan grandissant des reconnaissances officielles de l’Etat de Palestine et le soutien accru apporté au projet de son admission en tant qu’Etat membre de plein droit à l’ONU», a-t-il ajouté précisant que «la décision historique, adoptée il y a quelques jours par l’Assemblée générale de l’ONU, reflète dans sa teneur et ses objectifs une vérité historique, une vérité éclatante que vient, fort heureusement, de reconnaître la Communauté internationale tout entière, à savoir que le fond du conflit palestino-israélien consiste en le sabotage du Projet national palestinien et que le règlement de ce conflit passe par la concrétisation de ce projet et l’accélération de l’édification de l’Etat de Palestine». Dans le même sillage, le président de la République a réitéré son appel au Conseil de sécurité à l’effet de «reconsidérer le dossier d’admission de l’Etat de Palestine, permettre à la Communauté internationale de se racheter et saisir cette opportunité pour rendre justice au peuple palestinien et lui permettre de jouir de ses droits».
 M. B.

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