Variole du singe : Les mises en gardes des spécialistes

La prévention des risques de la propagation de la variole du singe en Algérie, repose principalement sur le renforcement des contrôles sanitaires au niveau des frontières, ainsi que le respect strict des mesures de protection. C’est ce qu’a déclaré, ce dimanche, au Jeune Indépendant, Dr Youcef Boudjelal, spécialiste en microbiologie. Dr Boudjelal a fait savoir […] The post Variole du singe : Les mises en gardes des spécialistes appeared first on Le Jeune Indépendant.

Aou 18, 2024 - 18:05
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Variole du singe :  Les mises en gardes des spécialistes

La prévention des risques de la propagation de la variole du singe en Algérie, repose principalement sur le renforcement des contrôles sanitaires au niveau des frontières, ainsi que le respect strict des mesures de protection. C’est ce qu’a déclaré, ce dimanche, au Jeune Indépendant, Dr Youcef Boudjelal, spécialiste en microbiologie.

Dr Boudjelal a fait savoir que la variole du singe plus connue sous le nom Mpox est provoquée par un virus de la famille des orthopoxvirus, du même genre que celui de la variole humaine. Il a expliqué qu’ « elle peut se transmettre d’humain à humain, d’animal à humain et parfois de l’environnement aux personnes par des objets et des surfaces qui ont été touchées par une personne infectée ».

Concernant les modes de transmission de cette maladie, le microbiologiste a déclaré que le premier type de contamination est celui de la transmission du virus d’animal à humain, soit par contact physique avec un animal infecté ou avec son sang par griffures ou morsure. Mais également en consommant la viande mal cuite d’un animal infecté.

Il a précisé que dans le cas d’humain à humain, le virus se transmet soit par contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée, soit par contact avec des lésions cutanées, des croûtes, vêtements, literie et serviettes d’un malade. Il ajoute qu’il y a également des risques de contamination par des éclaboussures de grosses gouttelettes respiratoires, d’éternuement ou de toux émise par la personne malade. Dans le cas de contamination de l’environnement à l’humain, il se transmet par contact avec des objets et surfaces contaminées.

Dr Boudjelal tient a souligner que ce qui inquiète, aujourd’hui, les professionnels de la santé, c’est le fait qu’avec la mutation du virus cette maladie touche de plus en plus différentes frange de la société alors qu’auparavant elle ne touchait qu’une certaine catégorie de personnes aux pratiques à risques.

Il a ajouté que les enfants demeurent la catégorie la plus vulnérable avec un fort taux de létalité. La contamination des enfants se fait notamment par voie placentaire de la femme enceinte au fœtus ou d’un parent infecté à son enfant pendant ou après la naissance par contact cutané.

Il estime que ce qui est également préoccupant dans cette nouvelle souche c’est sa virulence, pouvant engendrer une épidémie à large spectre. Ceci d’autant plus que durant la période d’incubation qui est assez longue, la personne contaminée est asymptomatique et peut ainsi transmettre le virus à un nombre incalculable de personnes. Il éclaire ses propos en relevant que les symptômes de la maladie commencent à apparaître après une période d’incubation de 5 à 21 jours, après une période estimée de 7 à 14 jours d’exposition au virus.

Il a fait savoir que les premiers symptômes de cette contamination à la variole de singe peuvent être confondue avec d’autre maladies, car elle se manifeste par des symptômes généraux de fièvre, de maux de tête, de fatigue, de ganglions lymphatiques enflés, de maux de dos et douleurs musculaires. Les symptômes précédents peuvent également être accompagnés de symptômes respiratoires, tels qu’un mal de gorge, une toux sèche et des difficultés respiratoires.

Toutefois, l’un des symptômes distinctifs les plus importants de cette maladie est une éruption cutanée environ 5 jours après l’apparition des symptômes généraux a-t-il fait savoir. Elle se caractérise par l’apparition de bosses et de boutons rouges sur le visage, qui se propagent ensuite à diverses zones du corps, notamment les membres supérieurs et inférieurs, ce qui distinctif de cette nouvelle souche car précédemment le Mpox ne touchait que certaines parties du corps. Ces taches rouges peuvent évoluer à travers plusieurs stades, des lésions macules et papules aux pustules et croûtes.

Le microbiologiste ajoute que le diagnostic de la variole du singe est confirmé par plusieurs méthodes de laboratoire. Les échantillons d’éruption cutanée, prélevés par biopsie ou par écouvillonnage, peuvent être examinés au microscope ou cultivés pour détecter la présence du virus. Les tests de réaction en chaîne par polymérase (PCR) spécifiques sont également utilisés pour détecter le matériel génétique du virus dans les échantillons. Les examens immunohistochimiques sont aussi possible pour identifier les antigènes viraux dans les tissus infectés.

Il tient toutefois à rassurer sur le fait que la variole du singe est généralement bénigne et de nombreux patients se rétablissent sans traitement spécifique. Cependant, des complications peuvent survenir, particulièrement chez les individus ayant un système immunitaire affaibli, les malades chroniques. Ces complications peuvent inclure des infections secondaires, des troubles cutanés graves, et, dans les cas les plus sévères, des complications neurologie et des détresses respiratoire nécessitant l’oxygénothérapie avec des risques important de mortalité

Dr Boudjelal affirme qu’actuellement, il n’existe pas de traitement spécifique pour la variole du singe. Le traitement se concentre principalement sur le soulagement des symptômes et la gestion des complications éventuelles. Les antiviraux comme le Tecovirimat, le Cidofovir, ou le Brincidofovir, utilisés pour d’autres infections virales similaires, peuvent être administrés en cas de besoin, surtout dans les cas plus graves. En outre, les soins de soutien incluent la gestion de la fièvre, l’hydratation, et le traitement des infections secondaires éventuelles.

Au final, il insiste sur le fait que « la prévention » et « la précaution » restent la meilleure solution, pour protéger la population contre les risques d’une nouvelle épidémie.

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