Variole simienne: L’OMS appelle tous les pays à lutter ensemble contre le mpox

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, vendredi, les Etats membres à agir ensemble et à jouer collectif face au virus du Mpox, après la découverte d’un premier cas de clade 1b de la variole simienne en Suède. Par  Faten D. Deux jours après avoir déclenché son plus haut degré d’alerte au niveau international, […]

Aou 17, 2024 - 21:30
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Variole simienne: L’OMS appelle tous les pays  à lutter ensemble contre le mpox

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé, vendredi, les Etats membres à agir ensemble et à jouer collectif face au virus du Mpox, après la découverte d’un premier cas de clade 1b de la variole simienne en Suède.

Par  Faten D.
Deux jours après avoir déclenché son plus haut degré d’alerte au niveau international, l’OMS exhorte les pays à «partager les outils tels que les vaccins et à appliquer les leçons tirées des précédentes urgences de santé publique de portée internationale pour faire face à l’épidémie actuelle».
L’identification de la première infection par le clade 1b du mpox en Suède «souligne la nécessité pour les pays touchés de s’attaquer ensemble au virus», a déclaré sur le réseau social X le directeur Général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, encourageant «tous les pays à renforcer la surveillance, à partager les données et à travailler pour mieux comprendre la transmission du virus».
L’Agence suédoise de santé publique a annoncé jeudi qu’une personne vivant dans la région de Stockholm a été diagnostiquée comme porteuse du variant du mpox, plus contagieux et dangereux. Une première hors d’Afrique pour ce variant.
Pour la branche européenne de l’OMS, d’autres cas importés de Mpox sont susceptibles d’être détectés prochainement en Europe. «Il est probable que d’autres cas importés de clade 1 (variant) soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines», a averti la branche de l’OMS-Europe dans un communiqué.
A la suite de la découverte de ce cas en Suède, l’Agence sanitaire mondiale estime qu’il s’agit d’une «preuve de transparence» et d’un «système de surveillance robuste de la variole», un exemple à suivre pour tous les pays.
«A mesure que le scénario actuel du mpox clade 2 évolue dans la Région OMS/Europe et au-delà, nous sommes prêts à soutenir nos Etats membres et tous les partenaires de la santé partout dans le monde pour relever le défi», a fait valoir sur le réseau social X le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge.
En écho à cet appel de l’OMS, une responsable du réseau humanitaire de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a déclaré vendredi qu’il fallait expédier beaucoup plus de kits de diagnostic, de traitements et de vaccins en Afrique pour répondre de manière adéquate à l’apparition d’une nouvelle souche du virus de la variole.
«Il y a une grave pénurie de tests, de traitements et de vaccins sur tout le continent. Ces pénuries entravent gravement la capacité à contenir l’épidémie», a déclaré Bronwyn Nichol, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), lors d’une conférence de presse à Genève.
Plus de 18 700 cas suspectés ou confirmés en Afrique depuis le début de l’année
Un total de 18 737 cas suspectés ou confirmés de mpox ont été répertoriés depuis le début de l’année en Afrique, dont 1 200 en une semaine, a affirmé, hier, l’agence de santé de l’Union africaine (Africa CDC).
Ce décompte de l’Africa CDC, qui précise que plusieurs variants du virus ont été répertoriés, ajoute qu’il s’agit de 3 101 cas confirmés, 15 636 suspects et 541 décès signalés dans 12 pays du continent. Plus de cas ont été recensés depuis le début de l’année 2024 que durant toute l’année 2023 (14 838), selon l’Africa CDC.
La République démocratique du Congo (RDC), épicentre de l’épidémie, compte la quasi-totalité des cas recensés avec
16 800 suspectés ou confirmés, selon la même source. Plus de 500 morts ont été répertoriés depuis début 2024. Les 26 provinces du pays d’environ 100 millions d’habitants ont recensé des cas.
Le Burundi, frontalier de la RDC, a répertorié 173 cas (39 confirmés, 134 suspects), en hausse de 75 % en une semaine.
L’Afrique fait face à la propagation d’une nouvelle souche du virus, détectée en RDC en septembre 2023 et baptisée «Clade Ib», plus mortelle et plus transmissible que les précédentes.
Des premiers cas de mpox ont également été répertoriés hors d’Afrique cette semaine, en Suède et au Pakistan.
La recrudescence du mpox a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer mercredi «une urgence de santé publique de portée internationale», l’alarme la plus élevée.
L’OMS avait déjà pris une telle décision en 2022 lorsqu’une épidémie de mpox, portée par le clade 2b, s’était étendue à travers le monde. L’alerte avait été levée en mai 2023.
L’Africa CDC avait de son côté déclaré mardi une «urgence de santé publique», son plus haut niveau d’alerte. Le mpox, anciennement appelé variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais qui se transmet aussi par contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. Le mpox a été découvert pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle RDC (ex-Zaïre), avec la diffusion du sous-type Clade I (dont le nouveau variant est une mutation).
Centrafrique : au moins 14 personnes atteintes de mpox dont un cas de décès
Au moins 14 personnes sont atteintes de mpox dont un cas de décès à Bangassou, chef-lieu de la préfecture du Mbomou dans le sud-est de la République centrafricaine (RCA), a-t-on indiqué, vendredi, auprès des sources locales concordantes.  Selon les autorités sanitaires, l’épidémie de mpox (variole du singe) a été déclarée à Bangassou. Au moins 14 cas ont été enregistrés, dont un cas de décès. Sur les ondes d’une radio locale, Ludovic Gounoumane, médecin-chef de l’hôpital régional universitaire de Bangassou, a confirmé cette information avant d’indiquer que parmi les malades, trois sont venus de Rafaï, une sous-préfecture du Mbomou.  Par ailleurs, il a ajouté que les 13 patients étaient mis en quarantaine pour leur prise en charge. Il est à noter que le ministère de la Santé et de la Population a annoncé jeudi que neuf personnes déclarées positives sur 92 cas suspects dans la capitale centrafricaine étaient déjà guéries.
Le Nigeria déclare 39 cas mais aucun décès
L’épidémie de mpox a touché 39 personnes au Nigeria, depuis le début de l’année, sans faire aucun mort, ont annoncé les autorités sanitaires du pays.
«En tout, un total de 39 cas confirmés sur 788 cas suspectés, et aucun mort ont été dénombrés dans 33 des 36 Etats du pays», a déclaré Jide Idris, directeur du Centre nigérian pour le contrôle et la prévention des maladies (NCDC), lors d’une conférence de presse, jeudi à Abuja.
La forte augmentation des cas liés à cette épidémie, notamment en Afrique centrale, a poussé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher mercredi son niveau d’alerte le plus élevé au niveau international.
Au total, 38 465 cas de cette maladie, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains depuis janvier 2022, pour 1 456 décès, avec notamment une augmentation de
160 % du nombre des cas en 2024 comparé à l’année précédente, selon des données publiées la semaine dernière par l’agence de santé de l’Union africaine, Africa CDC.
Cette maladie est connue depuis longtemps mais sa résurgence actuelle est liée à l’apparition d’une nouvelle souche, le clade 1b, jugé plus dangereux avec un taux de mortalité estimé à 3,6 %.
En République démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché, l’épidémie a fait au moins 548 morts depuis le début de l’année.
Le clade 1b fait apparaître des éruptions cutanées sur tout le corps, quand les précédentes souches étaient caractérisées par des éruptions et des lésions localisées sur la bouche et le visage.
Le mpox a été diagnostiqué pour la première fois chez des humains en 1970 dans l’actuelle RDC (ex-Zaïre), avec la diffusion du sous-type clade 1 (dont le nouveau variant est une mutation), principalement limitée depuis à des pays de l’ouest et du centre de l’Afrique, les malades étant généralement contaminés par des animaux infectés. Dans un entretien à la chaîne de télévision nigériane Arise vendredi matin, Odianosen Ehiakhamen, expert mpox au sein du NCDC, a affirmé que pour l’heure, les cas recensés étaient de type clade 2, «qui a un taux de mortalité assez bas» estimé à 0,1 %.
Au Nigeria, le mpox a connu un pic en 2022 avec 762 cas recensés par le NCDC, dont 7 morts. L’année suivante, le nombre de personnes infectées était retombé à 98, dont deux morts.
Le ministère de la santé nigérian a annoncé jeudi demander aux voyageurs se rendant au Nigeria de remplir un formulaire dédié avant leur voyage.
Chine : contrôles renforcés pour éviter les cas importés de Mpox
La Chine a annoncé vendredi renforcer ses contrôles vis-à-vis des personnes et des biens susceptibles d’avoir été en contact avec le mpox, après l’alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) face à cette maladie. Le mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme. Elle se transmet aussi via un contact physique étroit avec une personne infectée par le virus. Elle se caractérise notamment par des pustules et de la fièvre.
«Les personnes provenant de pays ou de régions touchées par le mpox et qui ont été exposées à des cas de la maladie ou qui en présentent des symptômes doivent prendre l’initiative de se déclarer aux douanes lors de leur arrivée en Chine», ont indiqué dans un communiqué les Douanes chinoises. La Suède a signalé jeudi un premier cas d’un variant plus contagieux et dangereux du mpox, maladie qui a fait au moins 548 morts depuis le début de l’année en République démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché. L’OMS a indiqué que d’autres cas importés de mpox étaient susceptibles d’être détectés prochainement en Europe. Elle avait déclenché mercredi son niveau d’alerte le plus élevé au plan international face à la résurgence des cas sur le continent africain.
F. D.

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