Littérature pour enfants et de jeunesse en Algérie: Des spécialistes plaident pour une «meilleure prise en charge»

Des écrivains-universitaires et spécialistes ont fait un état des lieux sur la littérature pour enfants et de jeunesse dans sa réalité actuelle et ses perspectives dans le futur. C’est lors d’une rencontre intitulée «Votre livre aujourd’hui, votre avenir demain» que les intervenants sont revenus sur les contraintes et l’avenir de cette littérature. Par Abla Selles […]

Jun 13, 2024 - 00:05
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Littérature pour enfants et de jeunesse en Algérie: Des spécialistes plaident pour une «meilleure prise en charge»

Des écrivains-universitaires et spécialistes ont fait un état des lieux sur la littérature pour enfants et de jeunesse dans sa réalité actuelle et ses perspectives dans le futur. C’est lors d’une rencontre intitulée «Votre livre aujourd’hui, votre avenir demain» que les intervenants sont revenus sur les contraintes et l’avenir de cette littérature.

Par Abla Selles
Lors de cette rencontre abritée par l’Auditorium du Palais de la culture Moufdi-Zakaria en marge du premier Salon du livre pour enfants, les écrivains-universitaires, Laïd Djellouli, Rabah Kheddouci et Hidaya Marzek, ont unanimement plaidé pour une «meilleure prise en charge» de cette catégorie sociale, appelée à «produire les futurs cadres de l’Algérie de demain», ont-ils déclaré.
Le professeur spécialisé dans la littérature et la culture pour enfants et pour jeunes, Laïd Djellouli, a ouvert cette rencontre, abordant la thématique de la «Littérature de Jeunesse, concept et terminologie».
Laïd Djellouli a, entre autres, relevé avec regret, que les pays arabes «continuent d’associer la littérature de jeunesse à celle destinée aux enfants, contrairement aux pays occidentaux, où la littérature de jeunesse est considérée dans un champ à part et dotée de critères bien établis, avec ses propres écrivains et critiques».
Dans le même élan, le professeur Laïd Djellouli a expliqué qu’habituellement les sujets suscitant l’intérêt des jeunes de 14 jusqu’à 30 ans étaient liés aux récits «merveilleux, fantastiques ou technologiques», avant que le «monde virtuel et numérique ne viennent les ravir à la réalité et perturber le processus de leur accomplissement».
Dans sa communication intitulée «Mécanismes de redéploiement culturel à l’endroit des enfants sous l’influence de la technologie», l’écrivain-universitaire et ancien inspecteur dans l’Education nationale, Rabah Kheddouci, a estimé qu’actuellement le «flux d’informations et le progrès technologique dominent l’esprit de l’être humain».
La nécessité d’engager une profonde réflexion pour protéger nos enfants des abus et les immuniser contre l’utilisation ininterrompue des réseaux sociaux et de la technologie de manière générale à des fins nuisibles, a été évoquée par l’écrivain, qui a énuméré quelques propositions pour remédier à ce fléau, à l’instar de l’«institution d’une instance scientifique supérieure de la littérature pour enfants».
Actuellement en retraite, la docteure et ex-professeure universitaire en littérature moderne et contemporaine à l’université Mohamed-Lamine-Debaghine de Sétif, Hidaya Marzek, a, pour sa part, tenté d’analyser «les techniques d’actualisation des anciennes histoires, porteuses d’enseignements et de morales».
Elle a, entre autres critères, rappelé la «nécessité de tenir compte de la réalité et des nouvelles données de la vie au quotidien», car c’est en cela que réside l’«attrait à la lecture et tout l’intérêt que pourrait porter un enfant à l’acte de lire».

A. S.

 

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