Ralliement

Il y a quelques semaines, au moment de l’annonce de l’abandon de Joe Biden à la course à la Maison-Blanche, certaines voix dans le camp démocrate étaient allées à contre-courant et avaient demandé à ce que l’hypothèse d’une candidature officielle de Robert F. Kennedy Jr., jusque-là candidat indépendant, soit étudiée. L’homme politique avait décidé de […]

Aou 24, 2024 - 22:00
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Ralliement

Il y a quelques semaines, au moment de l’annonce de l’abandon de Joe Biden à la course à la Maison-Blanche, certaines voix dans le camp démocrate étaient allées à contre-courant et avaient demandé à ce que l’hypothèse d’une candidature officielle de Robert F. Kennedy Jr., jusque-là candidat indépendant, soit étudiée. L’homme politique avait décidé de concourir aux élections primaires démocrates avant de changer d’avis et de se lancer comme candidat indépendant. Or, ce dernier vient de créer la surprise en abandonnant à son tour la course, non pas au profit de Kamala Harris mais de Donald Trump. En effet, le candidat indépendant à l’élection présidentielle, héritier de la célèbre dynastie politique, a annoncé vendredi «suspendre» sa campagne et apporter son soutien au candidat républicain. RFK Jr., considéré comme excentrique par la majeure partie du clan Kennedy, a vigoureusement critiqué dans un discours le Parti démocrate, citant trois causes parmi lesquelles la liberté d’expression et la guerre en Ukraine, pour sa décision de se «présenter comme indépendant et maintenant d’apporter (son) soutien au président Trump».  «Je suspends simplement ma campagne», a-t-il affirmé dans un discours à Phœnix, capitale de l’État clé d’Arizona (sud-ouest), reconnaissant «ne plus voir de voie véritable vers la Maison-Blanche». Robert Kennedy Jr., communément désigné par ses initiales RFK, a précisé que son nom resterait sur les bulletins de vote dans la plupart des États. «Mais dans une dizaine d’États disputés où ma présence pourrait fausser le résultat, je retirerai mon nom et j’ai déjà entamé le processus», a-t-il indiqué. Jusqu’à début août, Robert Kennedy recueillait en moyenne, selon le site RealClearPolitics,
5 % des intentions de vote, contre 45 % pour Donald Trump et Kamala Harris. Une chute vertigineuse par rapport aux 20 % dont il était crédité à l’automne 2023. Mais Kennedy pouvait se targuer d’être nettement mieux placé que tout autre candidat indépendant depuis des décennies, grâce à une base fidèle attirée par son nom, à ses positions anti-vaccin, anti-guerre, opposées aux groupes d’intérêts et à sa défense des crypto-monnaies. Dans une élection qui risque de se jouer à quelques voix dans quelques États clés, il peut encore faire pencher la balance, malgré la «suspension» de sa campagne. Donald Trump avait évoqué mardi sur CNN, la possibilité de donner un rôle à Robert Kennedy dans son administration. «C’est un type brillant. C’est un type très intelligent», a déclaré l’ancien président. «Je ne savais pas qu’il pensait à se retirer, mais s’il y pense, je serais certainement ouvert à (cette) idée». Bien que Kamala Harris soit sortie de la convention démocrate à Chicago (nord) jeudi soir avec une légère avance dans la plupart des sondages sur Donald Trump, rien n’est joué, surtout pas dans les sept «swing states», les États les plus imprévisibles, où de larges pans de l’électorat semblent acquis à l’ancien président républicain. Le débat de campagne du 10 septembre prochain opposant les deux candidats sera certainement déterminant pour aider les indécis à choisir un camp, surtout que les sondages sont aussi serrés. Reste à voir si le ralliement de Kennedy aura un impact sur le reste de la campagne et si son électorat rejoindra lui aussi le camp Trump.   F. M.

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