Blanchiment d’argent et financement du terrorisme : Une lutte sans répit

Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a appelé, avant-hier jeudi, au renforcement des capacités de la Cellule de Traitement du Renseignement Financier (CTRF), dans le but de faire face avec davantage d’efficacité aux crimes financiers commis par des réseaux souvent aux connexions internationales et de plus en plus actifs, notamment en période de troubles. En effet, la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ont pris de l’ampleur à travers le monde, exigeant des États une mobilisation continue et adaptée. S’exprimant lors de la réunion du comité nationale d’évaluation des risques de blanchement d’argent et de financement du terrorisme, qu’il a présidée au niveau du siège du ministère, le ministre a appelé « au renforcement des capacités de la CTRF, à travers le lancement de programmes de formation spécialisé dans le but d’améliorer les compétences techniques et professionnelles des employés de ce domaine vital, de manière à leur permettre de relever, efficacement, les défis croissants, notamment ceux liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme ». Par la même occasion, il n’a pas manqué de souligner la nécessité d’une coordination permanente avec les experts internationaux, en vue de tirer parti des expertises internationales et de se mettre au diapason des meilleures pratiques. Face à des cartels initiés aux méthodes technologiques les plus avancées, les États sont tenus de coordonner, tout en mettant à jour leurs moyens de lutte. Lors de la même réunion, le ministre a renouvelé son appel à poursuivre la coopération et à intensifier les efforts, afin d’atteindre les objectifs tracés et garantir l’efficacité de la stratégie nationale face aux défis liés au blanchiment d’argent et au financement du terrorisme. Saisissant l’opportunité d’une telle rencontre, Faïd a donné plusieurs instructions relatives à l’organisation et à la programmation des prochaines rencontres de la CTRF, relatives à l’évaluation des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme. Se félicitant du travail réalisé par ladite Commission nationale, le ministre a appelé à consentir davantage d’efforts, en vue d’assurer la réalisation des objectifs escomptés, conformément aux aspirations du pays et à ses engagements internationaux, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action convenu avec le groupe d’action financière. Durant cette réunion, un exposé a été présenté par le coordinateur national et le chef de la CTRF, sur les expertises acquises, à l’issue des rencontres avec le groupe d’action financière. La réunion a également porté sur un exposé du rapport d’évaluation nationale, présenté par le chef de projet, sur les propositions d’élaboration de la feuille de route, en vue de mettre en œuvre la stratégie nationale de prévention des risques de blanchiment et de financement du terrorisme, qui a été adoptée par ladite Commission nationale lors de ses précédentes réunions. Il est à rappeler que le blanchiment d’argent issu essentiellement du trafic de drogues et d’armes, et a fini par corrompre des sociétés entières, qui se sont retrouvées livrées au chaos, à l’anarchie et à la suprématie de l’argent sale.

M. M.

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