Dangereux développements à Ghaza et dans la région: Attaf rappelle le Conseil de sécurité à ses responsabilités

Lors d’une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations unies sur «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne», convoquée par l’Algérie, hier tard dans la soirée, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, sans prendre de gants, a fermement rappelé l’organe de sécurité onusien […]

Sep 28, 2024 - 23:10
 0
Dangereux développements à Ghaza et dans la région: Attaf rappelle le Conseil de sécurité à ses responsabilités

Lors d’une réunion de haut niveau du Conseil de sécurité des Nations unies sur «La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne», convoquée par l’Algérie, hier tard dans la soirée, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, sans prendre de gants, a fermement rappelé l’organe de sécurité onusien à ses responsabilités face à l’escalade meurtrière sioniste dans les territoires palestiniens occupés et au Moyen-Orient. A sa prise de parole, déclinant la référence conceptuelle de cette réunion extraordinaire, il a expliqué que cette initiative de la délégation algérienne à pour but d’«apporter, encore fois, un nouvel éclairage sur la responsabilité du Conseil de sécurité vis-à-vis du génocide qui se poursuit à Ghaza depuis près d’un an, qui s’ajoute à ce qui se produit dans tout le Moyen-Orient». Une «escalade israélienne dangereuse qui, a-t-il prévenu, risque d’engendrer une guerre régionale qui minerait la paix et sécurité et la stabilité de tous, qui d’un point de vue légal, politique et moral relève de la responsabilité de ce Conseil». Il s’agit là, a-t-il insisté, d’«une responsabilité essentielle de ce Conseil liée au crime israélien haineux commis contre le peuple palestinien et d’autres peuples de la région» et pour laquelle «rien ne saurait justifier que ne nous soyons pas à la hauteur quelles que soient les circonstances. C’est une responsabilité imprescriptible qui ne peut aucunement être éludée», et pour laquelle «nous ne pourrons pas nous en laver les mains quels que soient les prétextes», a-t-il martelé. Evoquant «l’échec de cet organe central (de l’ONU) qui ne parvient même pas à rendre justice au peuple palestinien et faire valoir ses droits», Ahmed Attaf a rappelé que «notre Conseil s’est retrouvé, des dizaines de fois depuis le début de cette abominable agression israélienne contre Ghaza, après de longues délibérations et des négociations, dans l’impasse, seules deux résolutions appelant à un cessez-le-feu ont été adoptées au profit du peuple palestinien blessé dans sa chair». Des résolutions, s’est-il indigné, que «l’occupant israélien a non seulement ignorées mais bien au contraire a continué à commettre, sans aucune dissuasion ni condamnation explicite, ni le moindre reproche de la part de notre Conseil, des crimes haineux, des violations flagrantes et des pratiques inhumaines». Faisant qu’«aujourd’hui, nous faisons le bilan des répercussions catastrophiques observées de l’occupation israélienne et nous fermons les yeux sur son plan expansionniste», qui «de la bande de Ghaza, s’est étendu à la Cisjordanie puis au Yémen, en Syrie, en Iran et maintenant au Liban, où les crimes de l’occupation ont franchi de nouveaux seuils», s’est-il désolé. C’est pourquoi, pour le chef de la diplomatie nationale, «l’évolution dangereuse que prend la situation ne laisse aucune place à l’atermoiement ou à l’inaction au Conseil de sécurité pour s’acquitter de sa responsabilité. Les Palestiniens, les Libanais et tous les peuples de la région demandent au Conseil de sécurité d’agir pour mettre fin aux meurtres, aux exactions, à la destruction et à la dévastation, faire respecter les résolutions contraignantes qu’il a adoptées et prioriser les règles et normes du droit international, que tout un chacun doit observer et respecter sur un pied d’égalité». Et comme pour réveiller et atteindre la conscience collective au sein du Conseil de sécurité, Ahmed Attaf, affirmant avoir «examiné l’expérience du Conseil dans le passé et la manière avec laquelle il s’est opposé à traiter avec détermination le non-respect de certaines résolutions», il s’est interrogé sur le «pourquoi d’un système spécifique à l’occupation israélienne». «Jusqu’à quand continuerons-nous à voir impunément se produire ces violences ?». «Jusqu’à quand nous laisserons continuer à fouler la légitimité internationale sans avoir à assumer la responsabilité de tels actes ?». Face à ces questionnements, Ahmed Attaf a soutenu que «maintenir le statu quo (sur cette impunité), c’est parier sur le pire, sur l’hégémonie de la puissance occupante, de la continuité de la réalité de l’occupation et de l’expansion par la force, et sur l’ouverture de la voie au projet israélien qui poussera inévitablement les Palestiniens et tous les pays de la région vers un destin dont les conséquences et les conséquences catastrophiques pour tous ne sont pas du tout difficiles à prédire». En somme, pour Ahmed Attaf, tentant obstinément de liquider la cause palestinienne, «l’occupation israélienne ne fait que confirmer qu’il s’agit de la cause la plus juste dans le monde, accroître la détermination du peuple palestinien à recouvrer ses droits nationaux spoliés, et conforter la communauté internationale dans sa conviction quant à l’impératif établissement de l’Etat palestinien indépendant et souverain comme solution juste, pérenne et définitive au conflit arabo-israélien et comme condition sine qua non pour le rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans tout le Moyen-Orient».
Lynda Naili

Quelle est votre réaction ?

like

dislike

love

funny

angry

sad

wow