En marge de la 79e session de l’Assemblée générale:

Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a présidé, hier à New York, une réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe «A3+». Les préparatifs de la prochaine édition du «Symposium d’Oran de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique», prévue pour le début du mois de décembre, ont principalement figuré à l’ordre du jour de ce conclave.

Par Par Lynda Naili

A ce titre, tenue à l’initiative de l’Algérie, cette réunion des ministres des Affaires étrangères du groupe «A3+», menée par le chef de la diplomatie nationale, «a permis de renouveler l’engagement de poursuivre les consultations régulières et la coordination étroite sur les différentes questions à l’ordre du jour du Conseil de sécurité ainsi que de discuter des moyens de maintenir ce mécanisme consultatif et de le rendre plus robuste, efficace et cohérent», a indiqué un communiqué du département d’Ahmed Attaf. Aussi, cette rencontre diplomatique de haut niveau a été une occasion pour les ministres des Affaires étrangères du G «A3+» de s’accorder sur «les préparatifs de la prochaine édition du ‘’Symposium d’Oran de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique’’, prévue pour le début du mois de décembre», a ajouté la même source. «D’autant plus que, a-t-elle souligné, la décision de mettre en place l’A3 représente l’un des acquis les plus importants du Processus d’Oran depuis son lancement il y a plus de dix ans».
Pour mémoire, le G «A3+» comprend les trois pays africains membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, à savoir Algérie, Sierra Leone et Mozambique, ainsi que la République de Guyane des Caraïbes, qui entretient des liens historiques de solidarité avec le continent africain. La Somalie a également participé à la réunion en prévision de son adhésion au Conseil de sécurité à partir du 1er janvier 2025, en remplacement du Mozambique. Poursuivant ses rencontres bilatérales en marge du débat général de l’Assemblée générale des Nations unies, Ahmed Attaf s’est entretenu hier à New York avec bon nombre de ses homologues de pays frères et amis. Il s’agit notamment des MAE d’Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan Al Saud, de Somalie, Ahmed Moallem Faki, du Nicaragua, Valdrak Ludwig Jantschke Whitaker, de la Slovaquie, Juraj Planar, et enfin le ministre des Affaires étrangères de l’Estonie, Margus Tsahkna.

Attaf réaffirme à son homologue libanais le plein soutien de l’Algérie
Par ailleurs, avant-hier, Ahmed Attaf qui a pris part à la séance d’ouverture du débat général de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU), prévu jusqu’au 30 septembre 2024 et placé sous le thème «Agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures», ainsi qu’ à une réunion du Conseil de sécurité sur «le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine», a exprimé à son homologue libanais, Abdallah Bouhabib, «la condamnation ferme et la dénonciation par l’Algérie de l’agression sioniste barbare perpétrée au Liban, pays frère». Réaffirmant «le soutien et la solidarité absolus de l’Algérie avec les frères libanais en ces moments difficiles et exceptionnel», Attaf a affirmé à Abdallah Bouhabib que «l’Algérie, en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité onusien, demeure à la disposition des frères libanais, et ne ménagera aucun effort pour défendre la souveraineté, l’intégrité et la sécurité du Liban, face à l’escalade croissante de l’occupation israélienne qui est un prolongement, de la guerre génocidaire menée contre les Palestiniens à travers l’ensemble de leurs territoires occupés, notamment à Ghaza».

L’Algérie pour un processus de négociation global de fin de la guerre en Ukraine
De plus, à une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur «le maintien de la paix et de la sécurité en Ukraine», Attaf a appelé à intensifier les efforts pour lancer un processus de négociations inclusif et constructif pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Pour le chef de la diplomatie nationale, «la voie souhaitée devrait viser à parvenir à une solution politique et pacifique au conflit, en évitant la logique du vainqueur et du vaincu». Laquelle voie, a-t-il souligné, sera «fondée sur les principes consacrés par la Charte des Nations unies et la légitimité du droit international, car ces principes et cette légitimité sont l’arbitre final entre les Etats membres de l’Organisation des Nations unies».
L. N.