L’eau potable rétablie à Oran après trois jours de perturbation

L’eau potable est revenue dans les foyers après des perturbations de trois jours en raison des travaux sur le réseau de distribution. C’est ce qu’a annoncé jeudi le directeur général de la SEOR sur les ondes de la radio régionale d’Oran.

La société d’eau et d’assainissement de la ville d’Oran (SEOR) avait informé dans un communiqué ces abonnés que d’importants travaux de maintenance et de réparation débuteraient mardi dernier, ce qui a provoqué des perturbations dans la partie est et ouest d’Oran. Elle a souligné que le processus de distribution graduelle reprendra immédiatement dès la fin des travaux de maintenance dans un délai approximatif de 48H.

Face à cette nouvelle coupure d’eau qui a suscité le mécontentement des abonnés notamment les entreprises, la SEOR a tenu à préciser via la radio d’Oran la raison des travaux d’urgence.

Les travaux concernent la réparation d’importantes fuites tout au long du couloir MAO (Mostaganen-Arzew-Oran), a expliqué le DG de la SEOR Oussama Helaïli.
« Nous disposons actuellement d’un seul canal d’une largeur comprise entre 1800 et 2000 mm (soit deux mètres) long de plusieurs kilomètres, qui permet d’acheminer l’eau potable depuis l’usine de dessalement d’eau de mer TMM (filiale du groupe Sonatrach) vers le réservoir de distribution au quartier Belgaid à l’est d’Oran », a-t-il fait savoir.

Le premier responsable de la SEOR a ajouté que l’intervention au niveau de ce canal défectueux était devenue impérative. L’usure des canalisations et les fuites récurrentes ont posé un grand risque pour les équipements eux-mêmes notamment sur la route nationale N° 11 ainsi que les habitations avoisinantes.

La même source a fait savoir que les travaux de maintenance demandent des temps d’arrêt prolongés, vu leur complexité, mais avait tenu à rassurer les habitants de la capitale de l’Ouest sur le retour à la normale du système normal de distribution pour les régions affectées par cette perturbation.

Il a souligné que « toutes les opérations (travaux et contrôle) prendront fin jeudi, et que le programme de distribution reprendra 24 heures après la fin des travaux, soit après le remplissage de la station de stockage dans le quartier de Belgaid qui couvre environ 65 % des besoins de la population oranaise.

La réception prochaine du projet de la station de dessalement d’eau de mer de Cap blanc (commune d’Ain Kerma à l’ouest de la ville d’Oran), contribuera à l’amélioration de la sécurité hydrique, a-t-il rappelé.

Dans le même contexte, le wali d’Oran a affirmé en août dernier, en marge de sa visite d’inspection au site de Cap Blanc dont la capacité de production est estimée à 300.000 m3 par jour, que le taux d’avancement des travaux de génie civil a dépassé les 95 %. Il a noté que les essais techniques débuteront le mois d’octobre prochain et que le projet sera livré la fin de l’année en cours.

La réalisation de cette infrastructure a été confiée à la compagnie algérienne d’énergie (AEC, filiale du groupe Sonatrach), à l’entreprise nationale de génie civil et de bâtiment GCB, à l’entreprise nationale des grands travaux pétroliers GTP et au groupe Cosider.

Par ailleurs, il est utile de rappeler que la station de dessalement TMM (TAHLYAT MYAH MAGTAA) qui se situe à une cinquantaine de kilomètres à l’est d’Oran, est considérée parmi les plus grandes stations dans le continent africain.

Le directeur général de TMM Hadj Benyahia Benchergui a fait savoir dans une récente déclaration à la presse que l’usine est dotée d’une capacité de production de 500.000 M3/jour et que la production actuelle atteint les 420.000 M3/jour. La station alimente les wilayas d’Oran et de Mascara en attendant la réalisation d’une unité de dessalement à Mostaganem qui viendra renforcer le potentiel hydrique du littoral de l’ouest.

La réalisation des stations de dessalement d’eau de mer s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme complémentaire au plan d’urgence des pouvoirs publics approuvé par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatif à l’achèvement de cinq nouvelles usines de dessalement d’eau de mer d’une capacité de production de 300 mille mètres cubes par jour.

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