Cause palestinienne et résolution des crises africaines  : L’Algérie à l’avant-garde à l’ONU

Lors de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a conduit une série de discussions bilatérales avec plusieurs de ses homologues. En tant qu’acteur clé sur la scène internationale, l’Algérie réaffirme son engagement pour la paix, les droits humains et la coopération multilatérale.

Ces rencontres, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, ont permis de « consolider les relations avec des pays frères et d’aborder des enjeux majeurs qui préoccupent la communauté internationale, en particulier la cause palestinienne et les crises en Afrique ». Attaf a eu des entretiens avec plusieurs homologues, notamment Badr Abdelatty, ministre des Affaires étrangères, de l’Émigration et des Expatriés de la République arabe d’Égypte, Ayman El-Safadi, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères et des Expatriés du royaume hachémite de Jordanie et Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC). Il a, aussi, échangé avec Ramadan Mohamed Abdallah Gok, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Soudan du Sud.

L’entretien de Attaf avec son homologue égyptien a permis de coordonner les positions sur des questions majeures inscrites à l’ordre du jour de l’Assemblée générale, notamment la cause palestinienne. Les deux ministres ont également examiné des stratégies pour mobiliser les pays arabes afin de fournir un soutien accru à cette cause au sein des instances de l’ONU. Ils ont, aussi, discuté « de certaines échéances prévues sur le double-plan bilatéral et continental », a précisé le département de Attaf.

Attaf a ensuite échangé avec Ayman El-Safadi, vice-premier ministre et ministre jordanien des Affaires étrangères, sur « les développements dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que dans la région du Moyen-Orient en général, face à la poursuite de la guerre génocidaire dans la bande de Gaza et à l’obstination de l’occupation israélienne qui poursuit son escalade sur plusieurs fronts ».

La rencontre a permis de discuter des moyens d’accroître le soutien international à la cause palestinienne, en lui permettant d’obtenir davantage de soutien au niveau international durant cette session de l’Assemblée générale de l’ONU, tout en renforçant les relations bilatérales entre l’Algérie et la Jordanie à travers des initiatives communes, a-t-on ajouté de même source.

En outre, Attaf a eu des échanges avec Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo. Cette réunion a été consacrée à l’examen de la crise dans l’Est de la RDC, où des efforts sont déployés pour résoudre la situation par des voies pacifiques dans le cadre de l’approche du Conseil de sécurité. Les deux parties ont également exploré les perspectives de coopération bilatérale et partagé leurs points de vue sur plusieurs dossiers discutés au sein de l’Union africaine (UA).

Enfin, avec le ministre sud-soudanais, Ramadan Mohamed Abdallah Gok, Attaf a passé en revue les développements internes au Soudan du Sud. Ils ont discuté des initiatives que l’Algérie pourrait entreprendre pour soutenir ce pays frère dans son processus de maintien de la paix et de renforcement de la stabilité. La coopération en matière de formation des ressources humaines et les cadres multilatéraux, notamment la position de l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU, et du Comité ad hoc de haut niveau de l’Union africaine sur le Soudan du Sud (C5) ont été au centre des discussions.

Pour rappel, lors du sommet virtuel « Appel mondial pour le sommet de l’avenir » qui s’est tenu la semaine dernière, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie en faveur de solutions pacifiques aux crises internationales, en adhérant pleinement au « Pacte de l’avenir ». Il a appelé les dirigeants mondiaux à se joindre à cette initiative qui devra être publiée prochainement suite à des négociations entre les États.

Le chef de l’État a décrit le sommet comme une « opportunité renouvelée pour rattraper les occasions manquées » face aux défis sécuritaires, climatiques et de développement. Il a insisté sur la nécessité de revaloriser ce qui unit les États au sein de l’ONU, affirmant que cette organisation est « irremplaçable et indispensable » pour imposer des solutions pacifiques aux conflits internationaux.

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