« Il n’y a aucun secret, seul le travail paie »

Comme nous l’avons évoqué dans notre édition d’hier, la formation oranaise de l’AS Khedim Mustapha n’a pas dérogé à la règle pour s’adjuger son quatrième titre national consécutif de canoë-kayak. Ce club, dirigé par Arabi Abdelillah, s’est emparé de la première place au classement général toutes catégories, devant les clubs algérois du JAACK Alger et du SNA Alger.

Pusieurs clubs habitués, dont ceux de la Capitale, d’Oran ou d’Annaba, se sont présentés avec leurs meilleurs éléments. Mais sans surprise, l’AS Khedim Mustapha, un club formateur devenu, au fil des années, un espace approprié pour la pratique des sports de pagaies, s’est fortement distingué. Il force le respect en canoë-kayak grâce à son équipe dirigeante, dont le jeune président Arabi Abdelillah n’a cessé de promouvoir le sport dans toutes ses sections, notamment cette discipline fétiche. Leurs athlètes ont raflé de nombreuses médailles et divers titres nationaux, ainsi que des consécrations arabes et africaines.

Lors de ce championnat national, les athlètes de l’ASKM sont passés à la vitesse supérieure pour dominer la compétition, grâce à des éléments d’expérience, à l’instar des internationaux comme Anfel Arabi, Ali Merzougui, Riad Bentouati ou le jeune cadet Drici Adem. Le niveau technique des épreuves a été jugé appréciable par les spécialistes, ce qui est très encourageant pour l’avenir de cette discipline, qui a connu un franc succès. Le président du club nous fait part de ses impressions :

Que ressentez-vous suite à ce quatrième sacre national de suite ?
Je dois tout d’abord faire savoir que je suis un enfant du club AKM Oran. Après avoir été athlète depuis les catégories jeunes jusqu’en seniors, je suis devenu entraîneur au sein de ce même club en 2016. J’ai eu l’honneur de former de nombreux champions. Je suis resté au club grâce à l’ancien président Mokhtar Bekkai, qui m’avait ouvert les portes du club depuis mon jeune âge et avec lequel j’ai beaucoup appris. Aujourd’hui, je suis le président de ce club depuis mars 2021. C’est une fierté d’être à la tête d’un club où j’ai été formé. Ce quatrième titre national nous fait chaud au cœur, avec le sentiment du devoir accompli. Le bon travail, le sérieux et la détermination sont les ingrédients de notre réussite.

Un 4e titre consécutif, ce n’est pas rien, ça été aisé pour vos athlètes cette année ?
Non, dans une compétition nationale, on se heurte toujours à un bon niveau et à de bons athlètes d’autres clubs, également bien préparés et qui en veulent autant. Au sein de notre club, nous avons toujours prôné la prudence et le respect de nos adversaires. Comme à chaque édition, nous motivons nos athlètes afin de viser le podium, sans nous soucier d’autres choses, et ce, malgré nos faibles moyens. Je suis fier de mes athlètes, qui ont suivi nos consignes à la lettre et qui se sont surpassés pour ne pas rater le podium, malgré les perturbations climatiques qui ont affecté certaines courses.

Donc vous êtes satisfait du bon comportement de vos athlètes, n’est-ce pas ?
Certes, nos athlètes ont bravé tous les aléas pour accéder au podium. Je les félicite pour tous leurs efforts et pour avoir honoré leur club avec ce quatrième titre d’affilée, sans omettre de citer tout le staff technique, qui a veillé à ce que nos athlètes ne manquent de rien. Concernant le classement général, nos champions ont surclassé de bons clubs huppés à l’image du JAACK Alger et du SNA Alger. La concurrence, il faut le souligner, était rude entre nos athlètes et ceux des clubs cités, également bien préparés, dont des internationaux bien connus.

Quels sont les secrets de la bonne santé de votre club ?
Il faut savoir que seul le bon travail paie et qu’il est nécessaire d’avoir un encadrement de qualité pour mener les athlètes vers les consécrations. Me concernant, je suis non seulement le président du club, mais aussi le coach principal, épaulé dans ma tâche par Mustapha Arabi (adjoint) et Abdelkader Neghraoui comme préparateur physique. Je connais bien ce club, ayant été un ancien rameur, kayakiste, puis entraîneur depuis 2016, où j’ai acquis beaucoup d’expérience. Je suis un battant qui ne redoute pas les difficultés engendrées par le manque de moyens, notamment l’indisponibilité d’un plan d’eau approprié pour la préparation de nos athlètes. Le seul plan d’eau disponible pour les clubs d’Oran est le port d’Oran, ce qui ne facilite pas les entraînements avec le ballet incessant des grands bateaux et chalutiers.

Propos recueillis par : B. Sadek