Départ

C’est dans un entretien au Figaro qu’Éric Ciotti a annoncé quitter Les Républicains et son poste à la présidence qu’il occupait depuis décembre 2022. Celui qui a franchi l’un des plus grands tabous de la politique française lors des dernières élections législatives en s’alliant avec le Rassemblement National, a finalement quitter le parti dont la […]

Sep 24, 2024 - 20:30
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Départ

C’est dans un entretien au Figaro qu’Éric Ciotti a annoncé quitter Les Républicains et son poste à la présidence qu’il occupait depuis décembre 2022. Celui qui a franchi l’un des plus grands tabous de la politique française lors des dernières élections législatives en s’alliant avec le Rassemblement National, a finalement quitter le parti dont la direction l’a depuis désavoué. La nouvelle intervient au lendemain de la révélation du nouveau gouvernement de Michel Barnier, dont font partie plusieurs ténors de LR, à l’instar de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur. S’il indique avoir informé les cadres du parti de sa décision, à commencer par Laurent Wauquiez, le chef de file des députés à l’Assemblée Nationale dont il déplore qu’il «n’ait pas adhéré à cette union des droites», Éric Ciotti dit «prendre acte de la dissolution de l’état-major des Républicains dans la macronie». «Ce gouvernement n’est pas un gouvernement de cohabitation. C’est un gouvernement macroniste avec quelques LR comme cautions et alibis», fustige-t-il. Largement contesté dans son camp politique après son alliance avec le Rassemblement National lors des élections législatives, Éric Ciotti était au cœur d’une longue bataille judiciaire pour rester à la tête du parti. Alors qu’une audience devait se tenir le 14 octobre prochain, le député des Alpes-Maritimes a affirmé que la procédure judiciaire engagée prenait donc fin avec sa démission. «J’ai gagné trois fois et je n’avais aucune inquiétude sur l’audience du 14 octobre. Mais désormais, celle-ci n’a plus d’objet puisque j’aurai quitté la présidence LR et le parti d’ici là», a-t-il affirmé. Désormais à la tête d’un groupe de seize députés au Palais-Bourbon et de son parti l’Union des droites pour la République (UDR), Éric Ciotti n’entend toutefois pas rompre avec les cadres de LR et ouvre la porte à ceux voulant le rejoindre, à l’exception des membres du gouvernement de Michel Barnier. «Il ne sera plus possible de travailler avec ceux qui sont dans le gouvernement d’Emmanuel Macron, mais j’appelle tous les élus, parlementaires et militants à me rejoindre», lance-t-il, tout en affirmant que «l’UDR compte déjà plus de 10 000 adhérents», soit bientôt «plus nombreux que les LR». Reste à voir si le pari de Ciotti sera gagnant, beaucoup ayant prédit qu’en cas de départ de LR, il irait, comme beaucoup de ses collègues, frapper aux portes du RN. La création d’un énième parti pourrait par ailleurs rebuter beaucoup d’électeurs potentiels. Après tout, Éric Zemmour, qui avait lors de la dernière présidentielle des sondages le plaçant au second tour face à Emmanuel Macron, avait fini bien derrière Marine Le Pen. Et que ce soit en 2022 ou cet été, son parti Reconquête ! a été incapable de faire élire lors des législatives ne serait-ce qu’un député, malgré tout le battage médiatique dont il a fait l’objet.
F. M.

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