Générale de la pièce « 132 Ans… Pour que nul n’oublie »: Une ode à la Résistance algérienne

Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA) a accueilli mercredi et jeudi la générale de la pièce « 132 ans… Pour que nul n’oublie », une adaptation de trois textes d’Ould Abderrahmane Kaki. Ce spectacle, présenté dans le cadre du 62e anniversaire de l’indépendance, a pour ambition de raviver la mémoire collective et de rendre hommage à la lutte du peuple algérien.

En associant « Ya chaâb Ed’Dhelma », « Ifrikya qabl el âam 1 » et « 132 ans », cette représentation a offert une fresque historique ambitieuse, explorant les thèmes récurrents de la lutte pour la liberté, de l’identité nationale et de la fierté africaine. Le choix d’associer la cause palestinienne à celle de l’Algérie était un choix fort, soulignant les liens de solidarité entre les peuples opprimés et la permanence des luttes pour la justice.

Dès les premières notes, les artistes, arborant fièrement les couleurs de la Palestine, ont lancé un cri de solidarité avec le peuple palestinien. Leurs danses énergiques et leur musique puissante ont souligné la détermination des Palestiniens, en particulier ceux de Gaza, à résister à l’occupation sioniste. Ce spectacle a été un rappel poignant des souffrances endurées par le peuple palestinien depuis près de dix mois.

La mise en scène de Mohamed Takirat, tout en ambitionnant une fresque historique, a rencontré quelques difficultés. Le passage d’une scène à l’autre était parfois abrupt, perturbant le rythme de la représentation et rendant difficile l’immersion du spectateur. La scénographie, sobre et épurée, a créé une atmosphère propice à la réflexion, mais l’utilisation excessive de la projection vidéo a parfois brouillé la lisibilité de certains tableaux.

Si l’intention de rendre hommage à Kaki est louable, la mise en scène soulève quelques interrogations. Le texte, bien que riche de symboles, souffrait d’une certaine répétitivité et d’un manque d’originalité. L’insistance sur des slogans, bien que porteurs de sens, a parfois donné l’impression d’une certaine redondance. Les séquences chorégraphiques, quant à elles, ont apporté une touche de dynamisme et d’émotion à la représentation, mais n’ont pas suffi à compenser les textes.

Adapter les œuvres de Kaki est un exercice délicat. Comment renouveler une œuvre profondément ancrée dans son époque ? Comment éviter de tomber dans le piège de la nostalgie ? Ces questions, la mise en scène de Mohamed Takirat ne semble pas les avoir entièrement résolues, selon certains critiques présents au spectacle.

Le casting, composé de comédiens expérimentés et de jeunes talents, a offert des prestations inégales. Certains ont su incarner leurs personnages avec justesse et émotion, tandis que d’autres sont restés en retrait.

Le spectacle s’est déroulé en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, de hauts responsables au ministère des Moudjahidine et des Ayants droit et de plusieurs membres des délégations africaines qui ont pris part au Séminaire international sur la Révolution algérienne dans sa dimension africaine, tenu à Alger les 23 et 24 juillet sous le slogan, « Algérie-Afrique, une mémoire commune, un seul destin et un avenir prometteur ».

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