Hauteur

Ce lundi, Emmanuel Macron recevait ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que Bernard Caseneuve et Xavier Bertrand, les deux noms qui reviennent le plus ces derniers jours pour une possible nomination à Matignon, plus de deux mois après les élections législatives. Et si l’ex-Premier ministre socialiste semble favori, la droite n’a pas […]

Sep 4, 2024 - 00:35
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Hauteur

Ce lundi, Emmanuel Macron recevait ses deux prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que Bernard Caseneuve et Xavier Bertrand, les deux noms qui reviennent le plus ces derniers jours pour une possible nomination à Matignon, plus de deux mois après les élections législatives. Et si l’ex-Premier ministre socialiste semble favori, la droite n’a pas encore dit son dernier mot. Nicolas Sarkozy fait en effet son possible pour pousser à une nomination d’une personnalité de droite et appelle les membres de sa famille politique à prendre «une certaine hauteur de vue» face à la crise politique que traverse le pays. Dans un entretien accordé au Figaro ce vendredi, l’ancien président de la République donne raison à Emmanuel Macron d’écarter tout Premier ministre issu du NFP. Il accuse notamment La France Insoumise de vouloir davantage faire «une tentative de coup
d’État» plutôt qu’une réelle «alternance démocratique». Selon le Républicain, le centre de gravité de la politique française reste à droite. Dans ce sens, il souhaite que «sa famille politique œuvre à faire nommer un Premier ministre de droite plutôt que de céder à la facilité de laisser nommer une personnalité de gauche». «Il n’y a pas d’autre choix que d’aider le président de la République», estime encore l’ancien chef d’État, pour qui la caractéristique des LR, en tant que «parti de gouvernement», est de «ne jamais faire la politique du pire». Concernant les différents noms des élus de droite cités pour reprendre les clés de Matignon, Nicolas Sarkozy tient à saluer «ceux qui s’engagent», par opposition «à ceux qui commentent». Au cours de son interview, il insiste particulièrement sur la nécessité des élus républicains à «être dans l’action». «Je ne comprends pas la position qui consiste à proposer au président de la République un programme minimum tout en affirmant vouloir rester en dehors de l’équipe gouvernementale qui serait en charge de l’appliquer», tance-t-il. La situation impose d’«assumer la responsabilité de gouverner». Pourtant, la situation à droite est confuse en ce moment, le président des Républicains, Éric Ciotti, continuant à défendre la nécessité d’une alliance avec le Rassemblement National, comme ce fut le cas durant les élections législatives. Il est toutefois combattu par une très grande majorité de cadres du mouvement qui ont même, pour certains, tenté de le faire virer en juin dernier. Ce qui est certain, c’est que l’une des lignes rouges du camp macroniste est aujourd’hui la réforme des retraites, que LFI veut faire abroger si elle accède au pouvoir. Reste à voir si Emmanuel Macron choisira de donner un gage à Nicolas Sarkozy avec lequel il a noué ces dernières années une relation privilégiée en nommant Xavier Bertrand, ou s’il préfère ménager la gauche tout en divisant le Nouveau Front Populaire en nommant Cazeneuve, un responsable politique pragmatique et expérimenté. Mais rien n’est certain encore, et Macron peut encore changer
d’avis et nommer une personnalité que personne n’anticipe pour le moment. F. M.

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