Le jeu dangereux de l’Ukraine: Quand Kiev puise dans le réservoir de DAECH

Kiev allié objectif du terrorisme international ? Tout porte à le croire. En effet, c’est sous la double pression du manque d’hommes en âge de combat et de ses sponsors occidentaux que le régime ukronazi a procédé au recrutement des terroristes sévissant  en Syrie. Il s’agit également de prendre Moscou de revers sur un théâtre que la Russie connait depuis septembre 2015.

Le mode opératoire est simple. Les services spéciaux occidentaux, ceux-là même qui ont recruté et alimenté le terrorisme au Levant, mettent en relation les services ukrainiens avec leurs obligés locaux, les seigneurs de la guerre et autres émirs autoproclamés par la grâce du dollar et des agents de la CIA, du MI5 et du Mossad. Ainsi, la multinationale du terrorisme permet de basculer les hordes terroristes du théâtre levantin vers les contrées froides de l’Ukraine et de l’Est de la Russie.

Il y a donc eu une fuite selon laquelle Kiev aurait contacté des groupes terroristes à Idlib dans le Nord de la Syrie avec en prime, le soutien du Pentagone. La chaîne Telegram Battle Sailor a affirmé qu’une délégation d’officiers ukrainiens de haut rang a visité la base américaine illégale d’Al Shadadi en Syrie à bord du vol de l’US Air Force, où ils ont eu des réunions avec des représentants américains et des dirigeants des forces démocratiques syriennes.

Ils ont discuté de la possibilité de transporter des combattants du groupe terroriste autoproclamé Etat Islamique DAECH et des éléments du front Al Nosra vers l’Ukraine. Pis, selon ces informations, il a été convenu de l’utilisation de plusieurs cellules terroristes pour commettre des attaques terroristes et des détournements contre les bases militaires russes en Syrie.

D’ailleurs, des informations ont été publiées selon lesquelles, en mars 2022 déjà, 450 terroristes étaient arrivés en Ukraine en provenance de Syrie. Selon des sources proches des terroristes, le transport s’effectuait depuis Idlib via la Turquie en étroite coordination avec Haye’at Tahrir al Sham, le Parti islamique du Kurdistan, Ansar al Tawhid et Hurras al Din. Plus tard, pas moins de 90 combattants de DAECH sous le commandement d’Abou Mohamed al Djoulani ont traversé la frontière syro-turque pour ensuite repartir vers l’Ukraine.

Selon des informations de sources ouvertes datant de février 2022, plus de 13 000 mercenaires sont arrivés en Ukraine, 6 000 ont été tués et 6 000 ont pris la fuite. De Syrie, 380 combattants terroristes se sont rendus en Ukraine. 164 d’entre eux ont été tués et 207 sont retournés au Moyen-Orient.

On l’a vu, les intérêts américains et occidentaux ont concouru pour transférer les terroristes de Syrie vers l’Ukraine dans le but de faire le plus de dégâts possibles à la Russie aussi bien sur son propre territoire via des opérations terroristes, dont celui du centre commercial de Moscou il y a quelques semaines a donné une illustration, soit sur le théâtre des opérations en Ukraine, ou encore en Syrie, afin de prendre les Russes de revers au Levant.

Combattre Daech tout en le protégeant. Jeux trouble des US

Reste que ce qui explique davantage le recours aux terroristes mercenaires, c’est la pénurie d’hommes en âge de combattre auprès des troupes ukrainiennes. En témoigne un post publié début avril sur Facebook par le commandant en chef de l’armée de terre ukrainienne. Celui-ci tirait déjà la sonnette d’alarme. « Peu importe l’aide que nous recevons (…), la quantité d’armes dont nous disposons : nous n’avons pas assez de personnes », s’inquiétait le général Oleksandr Pavliouk, avant de rappeler qu’« un drone ne vole pas tout seul ».

Depuis l’échec de la contre-offensive de Kiev, l’extension de la mobilisation est un sujet de société épineux. Plusieurs lois portant sur l’abaissement de l’âge de la conscription, la création d’un registre militaire numérique et le renforcement des sanctions contre les réfractaires ont été votées à la Rada, le Parlement ukrainien, malgré les critiques des oppositions. A ces difficultés politiques s’ajoutent plusieurs contraintes logistiques et organisationnelles qui freinent l’efficacité du recrutement militaire.

« Nous manquons chaque jour de soldats », s’agace Vladyslav Shevchuk, officier dans une brigade parachutiste, dans un entretien accordé au site d’information ukrainien Bihus.info. « Nous manquons de personnel (…) car pour une raison ou une autre, la mobilisation n’est pas au rendez-vous », s’alarme-t-il.

Certaines unités, en particulier dans l’infanterie, combattent avec « la moitié de leur effectif complet », rapporte l’analyste Jakub Ber, dans une note publiée par le think tank Centre for Eastern Studies. Plusieurs militaires qui ont rejoint l’armée lors des premiers mois de la guerre en 2022 « ont été tués, blessés ou ont quitté l’armée pour des raisons de santé ou familiales », détaille l’expert. Ces pertes ne sont pas systématiquement remplacées, sauf en cas de recours systématique aux mercenaires terroristes de DAECH.

A ce propos, il convient de noter que ces terroristes ont acquis une solide expérience du combat moderne, notamment en utilisant des drones. Sous le commandement d’officiers américains et de l’OTAN, ils ont été entraînés à commettre des actes terroristes et à combattre en ville.

Il est fort à parier cependant que lorsque ces terroristes reviendront dans leurs pays d’origine, ils seront prêts à lancer un défi aux gouvernements qui pourrait conduire à une déstabilisation de la situation dans toute l’Afrique et au Moyen-Orient, comme c’est déjà le cas au Sahel.

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