Les réserves de sang touchent le fond à Constantine : Familles et patients sonnent le tocsin

Les réserves de sang, en particulier pour certains groupes sanguins très rares, sont presque épuisées au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) et dans les établissements spécialisés de la wilaya, selon un constat établi par des membres de l’Agence Nationale du Sang (ANS). La situation est similaire dans les autres wilayas de la région Est du pays. C’est dans ce contexte que l’Établissement Hospitalier Spécialisé (EHS) Boucherit Abdelkader, spécialisé en urologie et en néphrologie, a récemment lancé une opération de collecte de sang dans les mosquées voisines. Cependant, les quelques poches de sang collectées ces derniers mois sont loin d’être suffisantes, estiment toujours les membres de l’ANS. C’est pourquoi les parents des patients ont lancé des appels via les réseaux sociaux, sollicitant les donneurs. Ils appellent particulièrement les personnes âgées de 18 à 65 ans, qui sont aptes à donner leur sang. Ce geste généreux, affirme une parente d’un patient hospitalisé à l’EHS Boucherit Abdelkader, pourrait sauver la vie de ceux qui attendent d’être opérés. Selon notre interlocutrice, toutes les opérations programmées risquent d’être reportées à des dates ultérieures en raison du manque de sang. Il est crucial de rappeler qu’un patient, qu’il soit hospitalisé dans cet établissement ou ailleurs, a besoin de sang, et souvent en grande quantité, comme le soulignent les spécialistes. En d’autres termes, les opérations dans de nombreuses structures de santé publique dépendent aujourd’hui des dons de sang. La générosité des donneurs est essentielle pour sauver la vie des malades, qui viennent, rappelons-le, de toutes les régions du pays. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour débloquer cette situation, qui pénalise à la fois les patients et les équipes médicales. C’est un véritable cri de détresse que les parents des malades lancent à l’attention des donneurs de sang.

M. Kherrab

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