Vente de médicaments contre le diabète sur le Net : Les mises en garde des spécialistes  

Des médecins internistes et des diabétologues ont mis en garde contre les publicités mensongères, sur internet, vantant certains produits censés prévenir ou guérir le diabète. Mis en vente sur des sites internet, ces produits peuvent représenter un « sérieux danger » pour la santé des consommateurs. Les publicités mensongères faisant la promotion de médicaments dits « miraculeux […] The post Vente de médicaments contre le diabète sur le Net : Les mises en garde des spécialistes   appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mai 6, 2024 - 02:40
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Vente de médicaments contre le diabète sur le Net : Les mises en garde des spécialistes  

Des médecins internistes et des diabétologues ont mis en garde contre les publicités mensongères, sur internet, vantant certains produits censés prévenir ou guérir le diabète. Mis en vente sur des sites internet, ces produits peuvent représenter un « sérieux danger » pour la santé des consommateurs.

Les publicités mensongères faisant la promotion de médicaments dits « miraculeux » pour traiter le diabète se multiplient sur les réseaux sociaux alors qu’ils peuvent entraîner de graves dangers sur la santé. C’est la raison pour laquelle les spécialistes, qui s’exprimaient lors d’une conférence de presse consacrée à la prise en charge du diabète, organisée par les laboratoires Salem, ont mis en garde contre la prolifération de produits permettant soi-disant la guérison du diabète mais qui, en réalité, présentent un véritable danger pour la santé des citoyens.

Pour garantir une meilleure prise en charge de certains malades chroniques en Algérie, en l’occurrence les diabétiques, le chef de service de médecine interne à l’EPH de Birtraria, le Pr Amar Tebaibia, le chef de service d’endocrinologie-diabétologie au CHU Ben-Badis (Constantine), le Pr Nassim Nouri et le chef d’unité de diabétologie au CHU Mustapha ainsi que le Pr Houssem Baghous ont appelé à l’introduction de dispositifs innovants dans la prise en charge du diabète, notamment chez les femmes enceintes et les enfants atteints de diabète de type 1, et ce afin d’améliorer la qualité de vie des malades au quotidien en les aidant à mieux gérer leur maladie et prévenir ainsi d’éventuelles complications.

Il s’agit notamment de la pompe à insuline et du capteur de glycémie, qui permet, selon ces spécialistes, de gérer son diabète sans devoir s’injecter de l’insuline par des piqûres plusieurs fois par jour.

Ces dispositifs, qui ont révolutionné la prise en charge de cette maladie dans les pays où ils ont été introduits, peuvent contribuer à réduire le coût du traitement, selon les spécialistes. « Quand on régule sa glycémie, on évite les complications, on réduit le nombre d’hospitalisations, le nombre d’amputations, et aussi on allège le poids des dépenses de la sécurité sociale », a affirmé le Pr Ammar Tebaibia,

Les spécialistes ont également appelé l’élaboration des recommandations locales pour définir les priorités en matière d’accessibilité à la pompe et de permettre ainsi à la Caisse nationale des assurances sociales de rembourser ce dispositif « onéreux », notamment pour les enfants et les femmes enceintes, ont fait savoir les praticiens. Ils ont suggéré à l’Etat d’offrir à des centres spécialisés des quotas de pompes pour des patients de diabète de type 1.

« L’avantage en Algérie est que le tissu privé est connecté à l’hôpital. Ensemble, on définira les priorités. Donc, les autorités doivent se pencher sur cette question et trouver une formule qui permette de mettre ces outils à la disposition des cas les plus urgents », ont-ils précisé.

Les participants à la conférence ont souligné l’importance de suivre un mode de vie sain et un régime alimentaire adéquat. « Il faut éviter les aliments riches en sucre, en gras et en sel, qui présentent un danger sur la santé et entraînent une catastrophe sanitaire, avec une hausse exponentielle des maladies chroniques », ont recommandé les spécialistes. Le Pr Nassim Nouri a regretté que les boissons en Algérie contiennent le taux de sucre le plus élevé au monde. « Si l’Algérien continue avec ce mode d’alimentation, dans quelques années, nous ferons face à une menace sanitaire qui provoquera un désastre sur la santé publique », a-t-il averti.

Il convient de noter que les organisations de défense des droits des consommateurs, à l’instar de l’organisation algérienne pour la défense du consommateur Himayatec, ont, à plusieurs reprises, mis en garde contre la propagation des publicités mensongères qui profitent de la souffrance des patients pour commercialiser leurs produits. Elles qualifient cela de « manipulation », notamment lorsqu’il s’agit de traiter des maladies chroniques dont les médicaments sont connus dans le monde entier.

L’Association des diabétiques de la wilaya d’Alger a, pour sa part, averti contre les appareils « miracles » et les compléments alimentaires non approuvés par les organismes de santé. Elle a regretté que de nombreux patients se tournent vers ces publicités mensongères et abandonnent leurs médicaments, ce qui, selon lui, entraîne de graves complications de santé pour les diabétiques. Pour l’association, tout complément alimentaire ou produit dont les propriétaires prétendent guérir le diabète n’est qu’une « absurdité et une astuce commerciale dont le but est uniquement lucratif ».

 

 

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