Violente agression contre des pharmaciens à Bab Ezzouar : Le Snapo dénonce

Suite à l’agression des pharmaciens sur leur lieu de travail, dans une pharmacie à Bab Ezzouar, à Alger, dont les images violentes ont choqué l’opinion publique, le Syndicat des pharmaciens d’officine réclame une application stricte des lois existantes pour leur protection. C’est ce qu’a déclaré, ce samedi, au Jeune Indépendant, Karim Merghemi, président du Snapo. […] The post Violente agression contre des pharmaciens à Bab Ezzouar : Le Snapo dénonce appeared first on Le Jeune Indépendant.

Jul 27, 2024 - 21:45
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Violente agression contre des pharmaciens à Bab Ezzouar : Le Snapo dénonce

Suite à l’agression des pharmaciens sur leur lieu de travail, dans une pharmacie à Bab Ezzouar, à Alger, dont les images violentes ont choqué l’opinion publique, le Syndicat des pharmaciens d’officine réclame une application stricte des lois existantes pour leur protection. C’est ce qu’a déclaré, ce samedi, au Jeune Indépendant, Karim Merghemi, président du Snapo.

Face à l’augmentation des agressions contre les pharmacies, signalées quasi quotidiennement selon M. Merghemi, ce dernier appelle les autorités à prendre des mesures concrètes et immédiates pour protéger les professionnels de la santé et prévenir de futures agressions afin de garantir la continuité des services essentiels qu’ils fournissent.

Le président du Snapo a aussi exprimé une vive inquiétude suite à « l’agression violente et barbare » survenue il y a quelques jours, à Bab Ezzouar, dans la wilaya d’Alger. Il a tenu à noter qu’« un pharmacien et ses employés ont été attaqués à l’arme blanche et à l’épée, un acte qui a gravement blessé plusieurs membres du personnel, dont un employé qui est toujours en soins intensifs et qui risque de perdre sa main après avoir été frappé avec une épée par l’un des agresseurs criminels ».

Il a ajouté que cette attaque représente non seulement « un acte de violence inacceptable, mais aussi une menace directe à la sécurité des professionnels de la santé qui assurent des services vitaux pour la société ».

Réitérant la nécessité urgente de la mise en place d’une protection renforcée pour les pharmaciens, il a également souligné la nécessité d’une application rigoureuse des lois en vigueur, notamment celle promulguée par le président de la République Abdelmadjid Tebboune. Selon l’ordonnance présidentiel modifiant et complétant le code pénal, les nouvelles dispositions prévoient notamment « la protection pénale de l’ensemble des personnels des établissements de santé publics et privés contre les agressions verbales et physique et la répression des actes de destruction des biens meubles et immeubles des établissements de santé et des actes d’atteinte à la dignité des patients et au respect dû aux personnes décédées, par le biais des réseaux sociaux ».

Le représentant des pharmaciens s’est toutefois dit désolé de noter que concrètement, sur le terrain, « il semble que cette protection a été principalement appliquée aux établissements publics et non aux établissements privés tels que les pharmacies ». Il a enchaîné : « Cette situation est préoccupante car la loi est censée offrir une protection uniforme à tous les établissements de santé, sans distinction. »

Face à cette réalité constatée sur le terrain, M. Merghemi a lancé un appel au ministère de la Justice pour qu’« il examine attentivement les cas d’agression contre les pharmacies afin de clarifier le cadre légal de l’application de la loi contre ces agressions ».

Le président du Snapo a également cité la loi 05-23 portant sur la prévention contre la drogue et les psychotropes ainsi que la répression de leur utilisation et commerce illégaux. Il a affirmé que cette loi prévoit des sanctions sévères pour les agressions visant les professionnels de santé, qu’ils soient médecins ou pharmaciens, dans le but d’obtenir des substances illégales. Il a toutefois relevé que « l’application de ce décret demeure insuffisante et nécessite des mesures plus efficaces pour protéger les travailleurs des pharmacies contre de telles attaques ».

En outre, le Dr Merghemi a insisté, au nom du syndicat, sur la nécessité de faciliter l’obtention de licences pour l’installation de caméras de surveillance et d’alarmes dans les pharmacies.

Il a expliqué que ces dispositifs sont essentiels pour renforcer la sécurité, détecter les criminels et faciliter la collaboration avec les forces de l’ordre. Il a déploré les obstacles administratifs qui entravent parfois cette procédure et appelle le ministère de l’Intérieur à donner des instructions claires pour simplifier le processus.

Le président du Snapo a également proposé l’établissement d’une ligne d’urgence, soit un numéro vert, spécifiquement pour les pharmacies, et ce afin de permettre un contact rapide avec les services de sécurité les plus proches en cas de menace. Cette mesure vise à garantir une réaction rapide et efficace des autorités pour prévenir les actes criminels.

Par ailleurs, face à la montée croissante des agressions contre les pharmacies, le président du Snapo a annoncé que des propositions détaillées pour une application concrète sur le terrain seront prochainement soumises aux autorités concernées, notamment les ministères de la Santé, de l’Intérieur et de la Justice. Ces propositions visent à renforcer la protection des pharmacies contre les agressions quotidiennes et à garantir que les professionnels de la santé puissent exercer leur métier en toute sécurité.

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