Zitouni répond à l’UE : « l’Algérie est un pays souverain »

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé que l’Algérie n’a pas arrêté les importations, mais a plutôt adopté le principe de rationalisation de ses importations parallèlement au développement de la production nationale. Il a souligné que « l’Algérie est un pays souverain » et qu' »elle n’a besoin d’aucune dictée ». M. […] The post Zitouni répond à l’UE : « l’Algérie est un pays souverain » appeared first on Algerie Eco.

Jun 26, 2024 - 09:45
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Zitouni répond à l’UE : « l’Algérie est un pays souverain »

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé que l’Algérie n’a pas arrêté les importations, mais a plutôt adopté le principe de rationalisation de ses importations parallèlement au développement de la production nationale. Il a souligné que « l’Algérie est un pays souverain » et qu' »elle n’a besoin d’aucune dictée ».

M. Zitouni s’est exprimé dans une interview accordée à la télévision algérienne, en marge de l’ouverture lundi de la 55ème édition du Salon international d’Alger qui se tient du 23 au 29 juin courant, avec la participation de près de 700 exposants nationaux et étrangers.

« L’Algérie n’a pas fermé les importations. Ce que nous produisons, nous ne l’importons pas. Quant aux produits que nous ne produisons pas, nous les importons. La preuve en est que nos importations s’élèvent à 45 milliards de dollars par an, dont plus de 22 milliards de dollars en provenance de l’Union européenne », a-t-il déclaré, soulignant que « l’Algérie a rationalisé ses importations et ne les a pas fermées, ce qui serait une mesure déraisonnable ».

Faisant référence à l’autosuffisance en blé dur que l’Algérie a réalisée cette année, il a expliqué que cela permettra au pays d’économiser 1,2 milliard de dollars, ce qui signifie une réduction de la facture d’importation de cette matière première. Et cela ne peut être décrit comme une interdiction d’importation.

M. Zitouni a ajouté que « l’Algérie est un pays souverain, qu’elle n’a pas de dette extérieure et qu’elle n’a besoin d’aucune dictée. Nous avons des partenaires avec lesquels nous coopérons, qu’il s’agisse de pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux, de l’Union européenne, des espaces économiques auxquels nous appartenons sur le continent africain ou des pays arabes ».

Le ministre a rappelé l’affirmation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, selon laquelle l’Algérie est un pays qui appartient au monde et non à un village isolé, et qu’il existe une volonté populaire et une volonté des institutions nationales de développer la production nationale.

Il a ajouté que la politique de rationalisation des importations et de protection de la production locale n’est pas une politique propre à l’Algérie, mais qu’elle est appliquée par tous les pays du monde, à l’instar des États-Unis, de la Chine et des espaces économiques comme l’Union européenne.

Commerce : L’UE engage un bras de fer avec l’Algérie

Les mesures prises ces dernières années les autorités algériennes pour réguler les importations et les investissements, n’ont pas plu à l’Union européenne qui a engagé un bras de fer avec l’Algérie.

Vendredi 14 juin, Bruxelles a ouvert une procédure contre l’Algérie, lui reprochant de restreindre depuis 2021 les exportations et les investissements de l’UE et a réclamé des consultations avec les autorités algériennes.

« L’UE a lancé une procédure de règlement des différends contre l’Algérie », a annoncé la Commission européenne dans un communiqué. « L’objectif est d’engager un dialogue constructif en vue de lever les restrictions dans plusieurs secteurs allant des produits agricoles aux véhicules automobiles », a précisé l’exécutif européen.

Bruxelles dénonce en particulier « un système de licences d’importation ayant des effets équivalents à une interdiction d’importation, des subventions conditionnées à l’utilisation de pièces fabriquées localement pour les constructeurs automobiles et un plafond de la participation étrangère dans les entreprises important des biens en Algérie ».

« Compte tenu des efforts infructueux pour résoudre la question à l’amiable, l’UE a pris cette initiative pour préserver les droits des entreprises et exportateurs européens exerçant en Algérie qui sont affectés. Les mesures algériennes nuisent également aux consommateurs algériens en raison d’un choix de produits indûment restreint », indique la Commission européenne.

L’UE considère que les mesures restrictives introduites par Alger depuis 2021 violent ses engagements dans le cadre de l’Accord d’association UE-Algérie. Cet accord a été signé en 2002 et est entré en vigueur en 2005. Il établit un cadre de coopération dans tous les domaines, y compris le commerce.

Selon l’AFP, la procédure annoncée vendredi est prévue dans le cadre de cet accord. Si aucune solution n’est trouvée, l’UE sera en droit de demander la mise en place d’un panel d’arbitrage. Tous les accords commerciaux de l’UE incluent un mécanisme de règlement des différends.

En 2023, l’Union européenne représentait environ 50,6% du commerce international de l’Algérie. Ces dernières années, la valeur totale des exportations de l’UE vers l’Algérie a régulièrement diminué, passant de 22,3 milliards d’euros en 2015 à 14,9 milliards d’euros en 2023, selon des chiffres communiqués par la Commission européenne.

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