Clôture le l’AG de l’ONU Attaf recadre le représentant du Mali

Intervenant hier aux travaux du Débat général de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) qui marquent la clôture de sa 79e session, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, a exposé les positions de l’Algérie et sa perception des voies et moyens à même de surmonter les défis qui assombrissent le monde entier et les zones d’appartenance de notre pays en particulier.
A ce titre, soulignant qu’ à « l’entrée dans la huitième décennie des Nations unies devrait être l’occasion de renouveler notre engagement en faveur d’un système international fondé sur la primauté du droit plutôt que sur la primauté de la force, sur le pouvoir du droit plutôt que sur le droit de la force et sur le pouvoir de la logique plutôt que sur la logique de la force « , Attaf dans son discours a relevé la nécessité de « réaffirmer notre attachement à la Charte des Nations unies et aux règles du droit international, devant lesquelles nous sommes tous égaux dans notre devoir de les respecter et de nous y conformer « .
Ainsi, évoquant « la guerre génocidaire qui se déroule à Gaza depuis près d’un an, l’extension récente de cette guerre à la Cisjordanie et maintenant au Liban, et l’escalade israélienne multiforme dans toute la région », il a exhorté « la communauté internationale à se hâter de mettre fin à l’enfer infligé aux peuples palestinien et libanais, et freiner l’occupant israélien et sa volonté de plonger le Moyen-Orient dans un cycle de crises, de conflits et de guerres sans fin ». Dans ce contexte, Attaf a rappelé les propos tenus depuis cette tribune onusienne par  » le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui lors de la précédente session, a lancé un appel à notre organisation onusienne pour qu’elle accélère l’admission de l’Etat de Palestine en tant que membre à part entière. Et ce, dans un contexte moins agité, moins marqué par la crise et moins tragique dans le territoire palestinien occupé et dans le reste du voisinage palestinien « .  » Cette approche est devenue impérative, urgente et pressante. L’adhésion à part entière de l’État de Palestine à notre organisation reste une étape cruciale pour préserver la solution des deux Etats « , a-t-il martelé.
Au plan régional, Attaf a soutenu que  » l’Algérie demeure fermement convaincue que la prise en charge des défis complexes auxquels sont confrontés les pays et les peuples de la région nécessite un appui international et un rassemblement mondial pour lever les différents enjeux qui pèsent lourdement sur notre voisinage africain « . S’agissant de la Libye, « l’Algérie insiste sur la nécessité de s’attaquer rapidement au fléau de l’ingérence étrangère qui épuise les ressources de ce pays frère et alimente les affrontements et les conflits au sein de son peuple », a-t-il affirmé.
Sur le plan continental, le ministre des Affaires étrangères a assuré qu’outre « ses efforts et ses démarches visant à établir un partenariat équilibré, bénéfique et significatif dans son voisinage au Sahel saharien « ,  » l’Algérie, à la lumière des priorités fixées par l’agenda continental de manière décisive et sans équivoque, poursuit ses efforts et s’emploie à apporter une contribution qualitative à l’action collective africaine « . Ceci avant de souligner que « l’Afrique attend de corriger l’injustice historique qui lui a été imposée au sein du Conseil de sécurité et de prendre la place qui lui revient dans cet organe central des Nations unies, en plus de sa récente adhésion en tant que membre permanent du G20 ».
Dans ce contexte, réitérant la solidarité absolue de l’Algérie avec l’ensemble des pays et des peuples de la région sahélo-saharienne, il a souligné « sa ferme conviction que sa sécurité, sa stabilité et son bien-être font partie intégrante de la sécurité, de la stabilité et du bien-être de son voisinage et de son espace africain « .
Ce qui amènera le chef de la diplomatie nationale à revenir sur des propos  » inappropriés  » tenus par le représentant d’un État voisin, les qualifiant de  » paroles basses  » qui ne sont pas dignes du cadre des Nations unies. Il a assuré que  » l’Algérie ne se laissera pas entraîner par de telles déclarations « , précisant qu’elle continuera à répondre avec un langage  » poli et raffiné « , reflétant les liens profonds qui unissent l’Algérie aux pays et peuples de la région. Attaf a souligné que  » l’Algérie possède une volonté ferme et continuera à tendre la main à tous ses frères de la région pour bâtir un partenariat basé sur la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous « .
Au demeurant, a conclu Attaf,  » l’Algérie progresse avec assurance vers le renforcement de la stabilité politique et institutionnelle, dans le cadre de l’approche initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune « . Et d’ajouter que l’Algérie  » vise à construire une économie nationale forte et diversifiée, réduisant ainsi la dépendance au secteur des hydrocarbures, tout en renforçant le caractère social de l’Etat algérien « .
« L’Algérie avance avec fermeté vers le renforcement de sa position économique en Afrique, ouvrant ainsi la voie à des opportunités de coopération et de partenariats bénéfiques avec divers acteurs », a-t-il soutenu.
Lynda Naili