Plus de 100 noyades depuis le début de la saison estivale / La Protection civile alerte : «Evitez les plages sans surveillance»

Malgré les différentes campagnes de prévention lancées par le ministère de l’Intérieur et les différents corps de sécurité nationale, les bilans des noyades semblent s’alourdir de jour en jour. En effet, le récent bilan de la Protection civile fait état de la mort de pas moins de 108 personnes depuis le début de la saison estivale. Dans une déclaration à la Radio nationale, le csolonel Farouk Achour a indiqué, à l’occasion de la Journée mondiale de prévention de la noyade, que la Protection civile a enregistré le décès par noyade de 108 personnes, dont 36 cas sur des plages autorisées à la baignade, précisant que la majorité des cas, soit 72 personnes, sont survenus au niveau des plages interdites à la baignade. Rappelant les efforts consentis pour assurer la sécurité des estivants, l’intervenant a fait savoir que les agents de la Protection civile ont effectué 26 193 interventions au niveau des plages autorisées à la baignade et réussi à sauver 18 613 personnes d’une mort certaine à l’échelle nationale. Il est à noter qu’en juillet de l’année dernière, les services de la Protection civile avaient indiqué que «depuis le 1er juin, le nombre de morts par noyade était de 167 personnes». Comparant le bilan de l’année dernière avec celui de cette année, on remarque une baisse dans le nombre de décès, mais cela n’empêche pas que le manque de vigilance chez les estivants continue à occasionner des drames. À ce propos, le colonel Achour n’a pas manqué d’appeler les estivants à éviter les plages sans surveillance et surtout à respecter les consignes de la Protection civile et de ses partenaires afin d’éviter ces tragiques accidents. Il a également rappelé que les éléments de la Protection civile se mobilisent depuis le début de la saison estivale, aux côtés de la Gendarmerie nationale, pour mener une vaste campagne de sensibilisation sur les risques de noyade dans les lieux non surveillés et potentiellement mortels. «La baignade dans les endroits interdits ou dangereux n’est pas sans risques ; surtout pour les plus jeunes, trop souvent victimes d’accidents tragiques», assure la Protection civile. Une réalité que les sauveteurs ont entrepris de combattre par tous les moyens. En effet, de nombreux plans d’eau naturels ou artificiels (lacs, rivières, bassins…) peuvent s’avérer particulièrement risqués pour la baignade, en raison de profondeurs variables, de courants perfides ou encore d’obstacles cachés. Ces zones non surveillées et non réglementées représentent donc un véritable danger, surtout pour les plus jeunes.