L’Apple Watch pourrait-elle vraiment accueillir Apple Intelligence ?
Une rumeur d’une source peu fiable évoque l’arrivée d’Apple Intelligence dans une future Apple Watch Ultra, qui serait équipée d’une puce spécifique plus puissante pour ce besoin. L’information est fournie par le site israélien The Verifier (via) qui a rarement vu juste ces derniers temps, alors autant dire qu’il faut la prendre avec un gros grain de sel. Néanmoins, cela pose une question intéressante : est-ce que la montre avec sa puissance très limitée pourraient offrir les fonctionnalités d’intelligence artificielle conçues par Apple ? Image WatchGeneration. Pour rappel, Apple a suivi une approche différente de la majorité de l’industrie, en pariant sur des tâches réalisées en local, en association avec des serveurs. Là où Google ou Amazon comptent exclusivement sur des serveurs et peuvent ainsi offrir les fonctionnalités à tous leurs utilisateurs, ce choix impose des restrictions plus importantes sur le matériel pommé compatible. Il faut une puce suffisamment puissante et 8 Go de mémoire vive, autant d’éléments qui sont loin du compte pour la montre, qui doit se contenter d’un processeur à deux cœurs économes repris de l’Apple A16 (une puce de 2022) et surtout d’un seul gigaoctet de mémoire1. Si on voulait faire tourner Apple Intelligence sur une Apple Watch, il faudrait sérieusement augmenter la puissance de la puce S. Plus que des cœurs CPU plus rapides, il faudrait un moteur neuronal beaucoup plus puissant que celui à quatre cœurs que l’on trouve dans les générations actuelles, c’est quatre fois moins que dans l’A18. Il faudrait aussi beaucoup plus de mémoire vive, autant d’exigences techniques qui vont finir par coincer sur un appareil aussi compact qu’une montre connectée. Il faut de la place pour caler tous ces composants et encore plus pour intégrer la batterie nettement plus grosse qui serait nécessaire pour préserver l’autonomie. Alors qu’Apple vient d’affiner sa montre avec la Series 10, ces exigences tombent mal. C’est peut-être pour cela d’ailleurs que l’Ultra 3 est évoquée par la rumeur, ce serait le choix le plus logique pour gonfler la partie technique. On pourrait imaginer qu’Apple distingue encore plus les deux gammes en augmentant légèrement la taille de l’Ultra, de quoi glisser une plus grosse batterie. Malgré tout, on voit mal l’Apple Watch atteindre le niveau technique des iPhone, iPad et Mac et il faudrait sans doute prévoir des compromis sur les fonctionnalités proposées. The Informer indique que deux volets pourraient se retrouver au poignet : les Genmojis et le nouveau Siri. Le premier est le seul que l’on connaît actuellement, le nouveau Siri étant sérieusement en retard. Les genmojis peuvent créer des emojis à partir de vos requêtes, une tâche effectuée en local et plus gourmande qu’on le croit, du moins si on en juge à la chaleur dégagée par les iPhone lorsqu’ils génèrent ces petites images. Quant à Siri, son analyse des données personnelles doit être effectuée en local et ce sera aussi probablement une opération lourde et qui demandera des ressources importantes, sans doute trop pour une montre. Les Genmoji en action sur un iPhone, avec des résultats toujours un peu étranges. Image WatchGeneration. Outre les processus effectués en local, Apple Intelligence repose aussi sur des serveurs mis en place par l’entreprise pour les tâches les plus complexes et c’est peut-être la clé pour ajouter ces fonctionnalités à tous ses appareils. Même si ce n’est pas la philosophie d’Apple jusque-là, on pourrait imaginer un Apple Intelligence qui tourne presque uniquement sur les serveurs quand il est utilisé depuis une Apple Watch. Ce pourrait être la bonne occasion pour passer les modèles cellulaires à la 5G et insister sur l’intérêt d’une connexion permanente… même si le modem est un composant qui consomme aussi énormément d’énergie. Le choix de restreindre la fonctionnalité à l’Ultra aurait, ici encore, tout son sens. Reste une dernière interrogation : apporter Apple Intelligence à l’Apple Watch ne sera peut-être pas la priorité pour Apple en 2025. Face au retard des fonctionnalités annoncées il y a près d’un an, on imagine que la firme de Tim Cook a déjà fort à faire avec ses autres appareils. Il lui faudra malgré tout une stratégie pour amener Apple Intelligence à ses produits plus légers, parmi lesquels on peut aussi compter les HomePod qui tournent d’ailleurs grâce à des puces pour Apple Watch. Apple ne donne aucun chiffre et on ne peut pas récupérer aisément l’information, alors il s’agit en grande partie de spéculation. ↩︎

Une rumeur d’une source peu fiable évoque l’arrivée d’Apple Intelligence dans une future Apple Watch Ultra, qui serait équipée d’une puce spécifique plus puissante pour ce besoin. L’information est fournie par le site israélien The Verifier (via) qui a rarement vu juste ces derniers temps, alors autant dire qu’il faut la prendre avec un gros grain de sel. Néanmoins, cela pose une question intéressante : est-ce que la montre avec sa puissance très limitée pourraient offrir les fonctionnalités d’intelligence artificielle conçues par Apple ?
Pour rappel, Apple a suivi une approche différente de la majorité de l’industrie, en pariant sur des tâches réalisées en local, en association avec des serveurs. Là où Google ou Amazon comptent exclusivement sur des serveurs et peuvent ainsi offrir les fonctionnalités à tous leurs utilisateurs, ce choix impose des restrictions plus importantes sur le matériel pommé compatible. Il faut une puce suffisamment puissante et 8 Go de mémoire vive, autant d’éléments qui sont loin du compte pour la montre, qui doit se contenter d’un processeur à deux cœurs économes repris de l’Apple A16 (une puce de 2022) et surtout d’un seul gigaoctet de mémoire1.
Si on voulait faire tourner Apple Intelligence sur une Apple Watch, il faudrait sérieusement augmenter la puissance de la puce S. Plus que des cœurs CPU plus rapides, il faudrait un moteur neuronal beaucoup plus puissant que celui à quatre cœurs que l’on trouve dans les générations actuelles, c’est quatre fois moins que dans l’A18. Il faudrait aussi beaucoup plus de mémoire vive, autant d’exigences techniques qui vont finir par coincer sur un appareil aussi compact qu’une montre connectée. Il faut de la place pour caler tous ces composants et encore plus pour intégrer la batterie nettement plus grosse qui serait nécessaire pour préserver l’autonomie.
Alors qu’Apple vient d’affiner sa montre avec la Series 10, ces exigences tombent mal. C’est peut-être pour cela d’ailleurs que l’Ultra 3 est évoquée par la rumeur, ce serait le choix le plus logique pour gonfler la partie technique. On pourrait imaginer qu’Apple distingue encore plus les deux gammes en augmentant légèrement la taille de l’Ultra, de quoi glisser une plus grosse batterie. Malgré tout, on voit mal l’Apple Watch atteindre le niveau technique des iPhone, iPad et Mac et il faudrait sans doute prévoir des compromis sur les fonctionnalités proposées. The Informer indique que deux volets pourraient se retrouver au poignet : les Genmojis et le nouveau Siri.
Le premier est le seul que l’on connaît actuellement, le nouveau Siri étant sérieusement en retard. Les genmojis peuvent créer des emojis à partir de vos requêtes, une tâche effectuée en local et plus gourmande qu’on le croit, du moins si on en juge à la chaleur dégagée par les iPhone lorsqu’ils génèrent ces petites images. Quant à Siri, son analyse des données personnelles doit être effectuée en local et ce sera aussi probablement une opération lourde et qui demandera des ressources importantes, sans doute trop pour une montre.
Outre les processus effectués en local, Apple Intelligence repose aussi sur des serveurs mis en place par l’entreprise pour les tâches les plus complexes et c’est peut-être la clé pour ajouter ces fonctionnalités à tous ses appareils. Même si ce n’est pas la philosophie d’Apple jusque-là, on pourrait imaginer un Apple Intelligence qui tourne presque uniquement sur les serveurs quand il est utilisé depuis une Apple Watch. Ce pourrait être la bonne occasion pour passer les modèles cellulaires à la 5G et insister sur l’intérêt d’une connexion permanente… même si le modem est un composant qui consomme aussi énormément d’énergie. Le choix de restreindre la fonctionnalité à l’Ultra aurait, ici encore, tout son sens.
Reste une dernière interrogation : apporter Apple Intelligence à l’Apple Watch ne sera peut-être pas la priorité pour Apple en 2025. Face au retard des fonctionnalités annoncées il y a près d’un an, on imagine que la firme de Tim Cook a déjà fort à faire avec ses autres appareils. Il lui faudra malgré tout une stratégie pour amener Apple Intelligence à ses produits plus légers, parmi lesquels on peut aussi compter les HomePod qui tournent d’ailleurs grâce à des puces pour Apple Watch.
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Apple ne donne aucun chiffre et on ne peut pas récupérer aisément l’information, alors il s’agit en grande partie de spéculation. ↩︎